Ah, les Olives de Nyons (AOP)… je vais pas vous mentir, la première fois que j’en ai goûté une, c’était presque par hasard. Je traînais un jeudi matin sur le marché provençal de Nyons — vous savez, celui avec les stands à perte de vue, les odeurs de produits du terroir, de pain chaud, et ce brouhaha tranquille typique du sud de la France. Et là, un petit producteur m’a tendu une olive noire, ridée, un peu fripée, avec un sourire malicieux : "Allez-y, goûtez. C’est pas une olive, c’est une histoire."
Eh ben franchement, il avait pas tort. Parce que ces petites olives noires — des Tanches, leur vrai nom — c’est pas juste un en-cas. C’est tout un terroir gourmand qu’on croque. On sent le soleil, les oliviers centenaires, la patience aussi. Elles sont douces, un peu beurrées, avec une amertume discrète, comme un souvenir flou qui revient. Pas trop salées, jamais acides comme certaines autres. Et ce goût… comment dire… un goût de vrai. D’authentique. Même mon fils, pourtant pas fan des olives d’habitude, s’est resservi. Et ça, croyez-moi, c’est un exploit.
J’ai appris plus tard que pour avoir l’appellation Olives de Nyons AOP, faut suivre un cahier des charges ultra précis. Récoltées à la main, pressées à froid pour l’huile, maturées juste ce qu’il faut… C’est pas de la rigolade. Mais ça se sent. Et c’est pas moi qui le dis : allez voir les avis sur les produits locaux de Nyons, y’a des gens de partout — Belgique, Québec, Allemagne — qui en parlent avec des étoiles dans les yeux. Certains racontent même qu’ils viennent à Nyons juste pour en acheter. Pas pour la lavande, pas pour le pont roman. Non. Pour les olives. Dingue.
Je me souviens d’un pique-nique qu’on a fait l’été dernier, pas loin de Venterol, à l’ombre d’un vieux figuier. On avait du pain croustillant, un peu de fromage de chèvre local, une bouteille de rosé bien frais, et évidemment, un petit pot d’olives noires de Nyons. Simple, mais parfait. On a discuté, rigolé, partagé — et tout le monde, petits et grands, a fini par piocher dans le bol. Même ma nièce de cinq ans, qui mange d’habitude que des pâtes au beurre.
Ce que j’aime aussi, c’est qu’elles sont hyper versatiles. Dans une salade avec des tomates bien mûres, ou juste à l’apéro, ou même mixées dans une tapenade maison — un délice. J’ai même vu une recette de cake sucré à l’olive noire. J’ai pas encore osé tester, mais qui sait ? Un jour peut-être.
Alors voilà. Si vous passez par Nyons en famille, ou entre amis, ne partez pas sans goûter ces merveilles. Allez au marché, ou poussez jusqu’à un moulin à huile traditionnel — souvent, ils font déguster. Et vous verrez : les Olives de Nyons (AOP), c’est pas juste un produit du terroir. C’est un petit bout de Drôme provençale, à la fois simple et précieux, qu’on emporte chez soi… et qu’on a envie de partager.
Même si on parle souvent des "olives de Nyons (AOP)" au pluriel, en vrai, y’a qu’une seule variété qui a droit à cette appellation protégée : la Tanche.
Voilà l’essentiel à retenir :
1. La Tanche – la seule, la vraie
C’est l’unique variété autorisée dans l’AOP Nyons. C’est une olive noire, toute ridée naturellement, qu’on récolte quand elle est bien mûre, en général entre décembre et janvier.
Ce qui la rend super spéciale :
elle a une chair bien tendre, super fondante
un goût doux, limite beurré, sans presque aucune amertume
une odeur bien à elle, genre fruit confit, cacao, un peu sous-bois
2. Tu peux la trouver sous deux formes :
En olives de table : elles sont mises en saumure (eau salée) puis conservées comme ça, nature. Parfaites pour l’apéro ou dans des plats méditerranéens.
En huile d’olive AOP Nyons : elle est faite par première pression à froid. Goût tout doux, fruité, un peu beurré, sans ce côté piquant que certaines huiles ont. Nickel pour ceux qui n’aiment pas les huiles trop corsées.
Où ça pousse ?
La Tanche AOP, tu la trouves que dans une zone bien précise : la Drôme provençale (autour de Nyons, Vinsobres, Mirabel-aux-Baronnies…) et quelques villages du Vaucluse.