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Allez, approchez, installez-vous, j’vous embarque aujourd’hui pour une virée un peu plus au sud, direction Saint-Paul-Trois-Châteaux, dans notre cher Tricastin, en Drôme provençale. C’est là qu’on trouve un endroit drôlement intéressant, surtout pour les gourmands et les curieux : la Maison de la Truffe et du Tricastin. Oui oui, la truffe noire, la vraie, celle qu’on appelle “la rabasse” par ici. Vous savez, ce champignon un peu mystérieux, qu’on va chercher en hiver avec son chien, le nez dans les feuilles mortes…
Bon, faut vous dire que Saint-Paul, c’est pas juste une jolie bourgade. C’est carrément un haut lieu de la truffe noire du Tricastin. Et cette fameuse Maison, elle est nichée juste au pied de la cathédrale, dans une bâtisse de caractère. Rien que pour ça, ça vaut déjà le détour. Mais ce qui vous attend dedans, c’est un vrai petit voyage dans le monde souterrain de la Tuber melanosporum, cette truffe d’hiver réputée dans toute la France. Vous suivez ?
On commence la visite doucement, salle après salle, on découvre les secrets de ce diamant noir de la gastronomie française : comment il naît, comment il pousse, pourquoi il sent si fort (et si bon pour certains), et comment on le déguste. On apprend que la truffe, c’est pas juste un champignon de luxe : c’est une alchimie entre un arbre (souvent un chêne), un sol calcaire, un climat méditerranéen, et un brin de magie. Et ça, le terroir du Tricastin sait faire.
Y’a même un bout d’expo sur le vin – parce que bon, une truffe, ça s’arrose, hein ! L’AOP Grignan-les-Adhémar est à l’honneur. Et pas que sur des panneaux : on peut déguster les vins locaux au caveau des vignerons de Saint-Paul-Trois-Châteaux, juste à côté, et acheter au prix du domaine. Là, j’vous le dis tout net, vous repartez pas les mains vides.
Mais ce que j’aime le plus, c’est ce qu’on appelle ici le "cavage" – c’est-à-dire la récolte des truffes noires avec un chien truffier. Et là, c’est tout un art ! Vous avez le rabassier d’un côté, son chien de l’autre, et entre les deux, une complicité de dingue. Quand le chien “marque” un endroit, le maître sort son petit outil, le “fougé”, gratte la terre, et paf, une truffe. Enfin… quand ça marche. Parce que la rabasse, elle aime jouer à cache-cache, la coquine !
Tiens, d’ailleurs, j’ai vu une démo l’hiver dernier, organisée par la Maison. On s’était caillé, mais quelle ambiance ! Entre les marchés aux truffes du Tricastin, les repas truffés, les initiations au cavage et les dégustations de vin… On s’est régalés. Faut venir entre décembre et mars, pendant la pleine saison de la truffe noire, pour en profiter à fond.
Ah, et vous saviez que c’est ici, dans le Tricastin, qu’on produit 60 % des truffes noires françaises ? Eh oui, pas le Périgord, comme tout le monde le pense. C’est chez nous que ça se passe ! Et ce n’est pas rien : on parle d’un produit rare, parfumé, au goût puissant et au mystère tenace. Une truffe, ça vit sous terre, ça se planque, ça choisit où elle pousse… et elle revient jamais au même endroit ! Un vrai caractère, j’vous dis.
Bon, alors, attention hein, le musée en lui-même, il est pas bien grand. Faut pas vous attendre à Versailles. Mais c’est bien fichu, pédagogique et authentique, avec des vidéos et des objets sympas. Y’a même une expo de peinture parfois à l’entrée, et un coin boutique où vous pouvez acheter quelques pépites – truffes fraîches, bien sûr, mais aussi produits du terroir de la Drôme, livres de recettes, et vins de la région.
Par contre, j’vous préviens : les enfants risquent de trouver ça un peu calme. Sauf si y’a une animation scolaire en cours, là ça bouge plus. Pour les grands, c’est parfait. Et puis la visite se fait vite, on a le temps après d’aller boire un coup ou se promener dans les ruelles.
Moi, j’ai appris des tas de trucs. Par exemple, que selon la mythologie, la truffe serait née d’un éclair de Zeus. Si c’est pas la classe, ça ! Et puis qu’elle était déjà connue dans l’Antiquité pour ses vertus… comment dire… aphrodisiaques. Voilà, vous savez tout !
Alors voilà, si vous êtes dans le coin de Saint-Paul-Trois-Châteaux, passez donc par la Maison de la Truffe et du Tricastin, l’unique site remarquable du goût du Sud-Est dédié à la truffe noire. On y sent l’amour du produit, le respect des traditions, et la passion des gens d’ici. Et qui sait ? Vous repartirez peut-être avec un petit pot de rabasses, un bon souvenir sous le bras, et l’envie de revenir cavaler dans les truffières.
Allez, bonne balade dans le Tricastin ! Et si vous me croisez un jour au marché aux truffes de Valréas (le mercredi matin, cours Jean Jaurès), n’hésitez pas à me faire signe. J’aurai sûrement un petit panier, un chien pas loin, et des histoires plein la besace.
Et si vous poussez un peu plus loin… Valréas vous tend les bras !
Tiens, pendant qu’on en parle, Valréas, dans l’Enclave des Papes, vaut aussi bien le détour, surtout en saison des truffes. Tous les mercredis matin, y’a le marché aux truffes de Valréas sur le cours Jean Jaurès – c’est pas très grand (une petite dizaine d’étals), mais alors, quelle ambiance ! On y cause rabasse, on y renifle les paniers, on y discute prix et météo comme si ça allait changer la récolte… et parfois, on y déguste même un petit morceau en douce si on connaît le bon marchand.
Faut dire que Valréas, c’est un peu le petit cousin truffier du Tricastin. Les vendeurs sont souvent les mêmes qu’à Saint-Paul, mais ici, l’ambiance est un poil plus rustique, plus “terroir”. C’est aussi l’occasion de se balader dans le centre historique de Valréas, d’admirer le Monument aux Morts, ou de pousser la porte d’un bistrot provençal pour prolonger le plaisir.
Bref, si vous aimez les marchés authentiques, les produits locaux de qualité, et les rencontres avec les producteurs, vous allez vous régaler. Moi, en tout cas, j’y vais souvent. Et même quand j’achète rien, j’en repars toujours avec un sourire.
Bon allez, avant de vous laisser filer, voilà ce qu’il faut savoir si vous voulez passer par la Maison de la Truffe et du Tricastin, sans tourner trois fois autour du clocher :
Où c’est ?
C’est facile ! C’est à Saint-Paul-Trois-Châteaux, en plein centre historique, juste aux pieds de la cathédrale. Vous pouvez pas la rater : la façade en impose, et l’odeur de truffe flotte souvent dans l’air…
Adresse exacte : 2 rue de la République, 26130 Saint-Paul-Trois-Châteaux
Quand y aller ?
La Maison est ouverte toute l’année (sauf le lundi, faut bien qu’ils se reposent aussi).
Les horaires bougent un peu selon les saisons, alors un p’tit coup d’œil au site officiel ou un appel avant, c’est toujours malin.
L’hiver (de décembre à mars), c’est là qu’il faut venir pour les animations spéciales truffes : marchés, cavage, repas truffés... Le grand jeu !
Combien ça coûte ?
Pas de quoi vendre votre cochon truffier, hein : l’entrée est très abordable, et la visite gratuite pour les enfants. Y’a même des animations scolaires, si vous avez des petits-enfants à occuper.
Et le vin ?
Le caveau des vignerons, juste à côté, vous propose de déguster les vins AOP Grignan-les-Adhémar, souvent à prix domaine. Autant dire qu’on repart rarement les mains vides…
Et le cavage ?
Si vous êtes là au bon moment, vous pouvez même assister à une démonstration de cavage avec un chien truffier bien dressé. Rien que pour ça, ça vaut le coup !
Un numéro ? Un site ?
Oui, bien sûr :
Téléphone : 04 75 96 61 29
Site officiel : www.maisondelatruffe-et-dutricastin.com
Et pour se garer ?
Pas de souci, y’a des parkings gratuits pas loin. Et si vous arrivez un mercredi, pensez à coupler la visite avec le marché aux truffes de Valréas (c’est à 25 minutes en voiture) !