Bienvenue à Nyons, chère cité de l’olive et du soleil. Flânez du bout du doigt sur cette carte interactive et laissez-vous surprendre : chaque épingle raconte une histoire, de la gargote de coin de rue au domaine perché. J’imagine votre sourire en retrouvant sur la carte les noms qui résonnent si familièrement. Nyons n’est pas qu’une étape sur la route de Provence, c’est un petit trésor d’anecdotes locales. Ici, c’est moi, amoureux de ce coin de ciel bleu, qui vous sert de guide.
La carte vous propose plusieurs home sweet home : pas question d’y dormir comme un touriste lambda. Par exemple, l’Hôtel Colombet n’est pas qu’un nom sur la carte, c’est une auberge d’antan en pierre, un décor de carte postale. Derrière les platanes de la place centrale, la bâtisse du XIXe dévoile ses trésors : vaste terrasse ombragée, patio fleuri, chambres spacieuses qui sentent bon la lavande. J’y ai passé des après-midis paresseux, un livre à la main et le chant des cigales en fond sonore.
À quelques kilomètres en bordure du village, la Bastide des Monges est un havre de paix. Imaginez une piscine chauffée, un spa discret, le Mont Ventoux en ligne de mire : un vrai cocon provençal. Lors de mon dernier séjour, je me souviens d’une nuit où le ciel étoilé était si clair qu’on aurait cru pouvoir attraper Orion à la main.
Perchée sur une petite colline boisée, la Villa des Poètes mérite aussi le détour. Son terrain de 7 000 m² couvre une oliveraie centenaire et une piscine ensoleillée, avec pour horizon les Monts de Provence. Ses quatre chambres d’hôtes sont simples et confortables, chacune dotée d’une terrasse et d’une salle d’eau privative. Chaque matin, je me réveillais face à la campagne endormie, un café à la main, écoutant les oliviers murmurer au vent – un petit rituel qui fait vite oublier la pendule.
Ici, on ne badine pas avec l’assiette. La Cuisine du Marché (juste à côté du Pont Roman) est l’un de mes coups de cœur gourmands. Deux chefs talentueux (et complices) concoctent une cuisine 4 mains ancrée dans les saisons : risotto onctueux au printemps, dos de cabillaud à la tapenade en été, lasagnes de légumes en automne, gratins généreux en hiver… Tout est frais et sincère. J’avoue : je ne passe jamais bien loin sans m’y arrêter pour goûter leur tajine d’agneau aux citrons confits, juste pour le plaisir.
Au bord de l’Eygues, Les Terrasses du Pont surplombe l’eau avec un charme fou. L’été, on y accède par une volée de marches qui vous jettent presque à ses pieds. Et là, bam ! la vue fait le reste. Imaginez un burger « Aztèque » (parfumé au piment doux, fromage fondant) avec des frites maison à l’ail et aux fines herbes, suivi d’un expresso martini – c’est de la joie pure ! Ambiance bon enfant garantie : le patron vous installe comme un vieil ami, on rigole de tout et de rien. (Conseil d’ami : ne faites pas comme moi et pensez à réserver – la terrasse se remplit en un clin d’œil.)
Sous les arcades de la place principale se cache Le Verre à Soie, une parenthèse orientale en terre provençale. La cheffe Fei-Hsin, d’origine taïwanaise, et Jérôme Lamy, sommelier inspiré, y marient saveurs d’Asie et terroir local. Banh-cao revisité aux olives, tataki de truite, gyoza au chèvre frais : chaque bouchée est un voyage. Contrairement aux autres restos, ici on prend le temps : le service est posé, les cuissons millimétrées, et la carte des vins joue les complices. Parfois, entre deux plats, je m’imagine voguer sur un sampan avant de replonger mon palais dans un verre de Châteauneuf-du-Pape.
Nyons, c’est aussi l’odeur des lavandes au printemps et des olives grillées en automne. Sur cette carte, ne manquez pas les lieux qui racontent l’histoire du village : le Musée de l’Olivier (Vignolis), par exemple, déploie plus de 300 m² d’expos autour des presses et meules anciennes. On y apprend tout (mais vraiment tout) sur l’olive de Nyons. Juste à côté, les Vieux Moulins au pied du Pont Roman méritent un arrêt : deux anciens moulins à huile (XVIIIᵉ-XIXᵉ) et une savonnerie du XVIIIᵉ dévoilent les coulisses de la magie huileuse.
Et puis il y a le Pont Roman lui-même, l’incontournable ! Une arche unique de 40,5 mètres achevée en 1409. relie les deux rives de l’Eygues avec majesté. On s’arrête souvent dessus au coucher du soleil : les couleurs flamboyantes qui l’embrasent ressemblent à un tableau vivant. Je m’y plais à imaginer les pèlerins du XIVᵉ siècle traversant ici, mon béret calé sur le front – une pose un peu ridicule, j’avoue, mais on fait comme on peut.
Après une journée de visites, la vraie magie reste de lever le nez de la carte et de flâner. Perdez-vous volontairement dans le dédale des ruelles pavées : chaque placette a son histoire et sa fontaine bien fraîche, chaque boulangerie un pain complet au thym incomparable. Prenez un chocolat chaud sur la Place des Arcades (le marché provençal installe ses senteurs dès l’aube) ou un apéro en terrasse au bord de l’Eygues. Croyez-moi, il arrive encore que je m’installe parmi une partie de pétanque improvisée – c’est aussi ça, Nyons.
Cette carte interactive est un guide, mais la meilleure visite, c’est celle que vous écrivez vous-même. Un dernier conseil : ouvrez grand les yeux. Et gardez de la place dans votre cœur (et dans votre estomac) : ici, on vous attend avec une cuisine généreuse et un accueil inoubliable. Allez, à vous de jouer… et à bientôt pour un verre d’huile d’olive (c’est cadeau) !