Ah, mon petit, laisse-moi t’expliquer ça tranquillement autour d’un verre d’huile d’olive de chez nous. Tu vois, ce surnom de Petit Nice, Nyons ne l’a pas volé. Ce n’est pas une simple formule de pub inventée pour les touristes, c’est une réalité que les anciens constatent depuis toujours.

Ici, on a la chance d’avoir un microclimat méditerranéen unique en son genre. Protégée par la montagne de la Lance et les reliefs des Baronnies, la vallée de l’Eygues est à l’abri du mistral et des vents froids. Résultat : on vit des hivers doux, des étés chauds mais supportables, et surtout un soleil généreux presque toute l’année. On compte plus de 2 500 heures de soleil, parfois même 2 800, soit autant que certaines villes de la Côte d’Azur. Pas étonnant que depuis plus d’un siècle déjà, les guides appellent Nyons la « Nice dauphinoise ».

Tu veux une image qui parle ? Eh bien il y a quelques années, on a déjeuné dehors sur la terrasse en plein mois de décembre. Pas une veste sur le dos, juste un pull léger, et le soleil qui chauffait la peau comme en avril. Les enfants jouaient dans le jardin, les grands prenaient le café sous le figuier, et on aurait juré que l’hiver avait oublié de passer par chez nous. Et je ne suis pas le seul à avoir ce souvenir : beaucoup de Nyonsais te diront pareil.

Ce climat exceptionnel, il se voit jusque dans nos jardins. Les oliviers, bien sûr, font partie du décor,  on a même la plus septentrionale des oliveraies d’Europe. Mais il n’y a pas qu’eux : tu trouves aussi des citronniers et des mandariniers qui s’épanouissent comme s’ils étaient sur la Riviera. Un copain à moi a même un citronnier dans le jardin qui lui donne de beaux fruits jaunes chaque hiver. Alors tu comprends, quand on compare Nyons à Nice, c’est pas pour rigoler.

Côté météo, les chiffres parlent d’eux-mêmes. L’ensoleillement dépasse les 300 jours par an. Les hivers, secs et lumineux, tournent autour de 6–7 °C en janvier. Les étés sont chauds mais tempérés le matin par le fameux vent du Pontias, qui descend de la montagne comme une caresse fraîche. Et parfois aussi, de bonnes canicules en été, qui nous rappellent que le soleil tape fort au pays des oliviers. Et l’air ? Sec et sain, si bien qu’autrefois on venait à Nyons en station climatique pour soigner ses rhumatismes.

Mais le surnom de Petit Nice ne s’explique pas que par le climat. C’est aussi une question d’ambiance. Quand tu te balades un jeudi matin au grand marché provençal, baigné de lumière, entouré d’odeurs d’olive, de lavande et de fromages, tu sens bien que tu es dans un coin à part. Les ruelles médiévales, le pont roman qui s’illumine en fin de journée, les collines couvertes d’oliviers autour… tout respire la douceur de vivre du Midi.

Alors oui, Nyons n’a pas la mer. Mais elle a le soleil, la chaleur humaine, les paysages, et cette atmosphère méridionale qui te donne l’impression d’être en vacances toute l’année. Voilà pourquoi, depuis si longtemps, on nous appelle avec tendresse « le Petit Nice ». Et crois-moi, c’est un titre qu’on porte fièrement !