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Quand on se promène aujourd’hui à Nyons, entre le marché du jeudi, le Pont Roman et les terrasses au soleil, on a du mal à imaginer que la ville a traversé l’une des périodes les plus sombres de son histoire. Et pourtant Nyons pendant la Seconde Guerre mondiale, c’est une histoire faite de discipline imposée, de peur, de silence, mais aussi d’entraide et de courage discret.
En 1941, arrivent à Nyons ceux qu’on appelle simplement “les jeunes”. Ils ont entre 18 et 25 ans. Ce sont les Chantiers de Jeunesse, créés par le régime de Vichy pour remplacer le service militaire, désormais interdit après la défaite de 1940.
Les chantiers de jeunesse à Nyons s’installent dans le secteur de Sauches, non loin de Montélimar selon les zones. Les jeunes vivent dans des cabanes en bois, qu’ils construisent eux-mêmes. Une vie rude, collective, très encadrée.
La journée commence tôt. Discipline stricte, uniforme, marche au pas. On chante, on défile, on fait du sport. Le tout dans un esprit voulu pétainiste, très moral, très cadré. On parle alors de l’Établissement 33, un groupe numéroté comme dans toute la France.
Les activités sont nombreuses :
travaux agricoles, coupe de bois, entretien des routes et chemins, mais aussi chant, musique et fanfare. À Nyons, on les voit souvent défiler en ville, au kiosque à musique, lors des cérémonies. La présence est visible, parfois impressionnante.
La population nyonsaise regarde tout ça avec des sentiments mêlés : curiosité, compassion, parfois méfiance. La nourriture manque, alors certains habitants aident, donnent un peu de pain, un bol de soupe. La vie quotidienne des chantiers de jeunesse à Nyons n’est pas simple, mais elle marque durablement les mémoires.
Dès l’été 1940, les lois du régime de Vichy s’appliquent rapidement. À Nyons comme ailleurs, la démocratie locale disparaît. En mars 1941, la municipalité élue est dissoute. Elle est remplacée par une commission administrative, et un maire nommé par Vichy prend les commandes.
Les conseils élus sont supprimés. La ville est désormais sous contrôle étroit. On parle alors clairement de Nyons sous Vichy.
Cette mise au pas administrative pèse lourd. Les décisions ne viennent plus d’ici, mais d’en haut. Le climat devient pesant, méfiant. On parle moins, on se tait davantage.
Très vite, les lois antijuives à Nyons sont appliquées strictement.
Il y a le recensement des Juifs, les exclusions professionnelles, l’isolement progressif. Puis viennent les rafles.
Trois dates restent gravées :
17 juillet 1942
26 août 1942
21 janvier 1944
Lors de ces rafles à Nyons, les arrestations sont menées avec l’aide de la gendarmerie française et parfois de la Milice. Des familles juives nyonsaises, mais aussi des réfugiés, sont arrêtés, envoyés à Drancy, puis déportés vers Auschwitz. Peu reviendront.
Il faut rappeler le contexte : à cette époque, environ 45 % de la population française soutient encore le maréchal Pétain. La propagande fonctionne, la peur aussi. À Nyons, comme ailleurs, beaucoup ferment les yeux, d’autres n’ont tout simplement pas le choix.
La Résistance à Nyons existe, mais elle est faible numériquement au début. Ici, on agit surtout dans l’ombre.
Faux papiers, hébergement discret, ravitaillement, messages transmis à voix basse. Rien de spectaculaire, mais un courage immense.
À partir de 1943, la traque s’intensifie. Les résistants nyonsais sont recherchés, arrêtés, emprisonnés, parfois déportés. Certains Nyonsais sont aussi retenus en Allemagne comme prisonniers de guerre, loin de leur famille pendant des années.
La vie quotidienne à Nyons pendant la guerre, c’est surtout le rationnement.
Pain, viande, tabac : tout manque. On fait la queue avec des tickets de rationnement, parfois pour rien. Les hommes sont absents, mobilisés ou prisonniers. Alors ce sont les femmes et les anciens qui tiennent les familles, les commerces, les exploitations.
La peur est là, constante. Mais l’entraide aussi. Un œuf donné, un sac de farine partagé, un silence gardé pour protéger l’autre. Nyons tient debout comme elle peut.
Ce n’est pas une histoire simple. Ce n’est pas une histoire confortable. Mais c’est notre histoire. Et tant qu’on la raconte, elle continue de vivr
Après la défaite de juin 1940, Nyons entre dans une période de profond bouleversement. Les lois du régime de Vichy s’appliquent rapidement, la vie politique locale est suspendue et la population vit dans un climat de peur, d’incertitude et de pénuries.
Nyons n’est pas occupée directement par l’armée allemande en 1940. La ville se situe en zone dite « libre » jusqu’en novembre 1942, mais elle est soumise à l’autorité du régime de Vichy et à ses décisions.
Après 1940, le conseil municipal élu est dissous. En mars 1941, une commission administrative est mise en place et un maire est nommé par le régime de Vichy, mettant fin à la gestion démocratique locale.
Les chantiers de jeunesse à Nyons sont installés en 1941. Ils accueillent des jeunes de 18 à 25 ans chargés de travaux agricoles, forestiers et routiers, dans un cadre très discipliné inspiré de l’idéologie du régime de Vichy.
Les chantiers de jeunesse sont installés dans le secteur de Sauches, à proximité de Nyons. Les jeunes vivent dans des cabanes en bois qu’ils construisent eux-mêmes.
La vie quotidienne à Nyons est marquée par le rationnement, les tickets d’alimentation, l’absence des hommes mobilisés ou prisonniers, et une grande solidarité entre habitants malgré la peur et les privations.
Oui. Des rafles ont lieu à Nyons les 17 juillet 1942, 26 août 1942 et 21 janvier 1944. Des Juifs nyonsais et réfugiés sont arrêtés puis déportés vers Drancy avant Auschwitz.
Comme ailleurs en France, une partie de la population soutient le régime de Vichy, notamment au début. D’autres habitants restent silencieux ou entrent progressivement dans une opposition discrète.
La résistance à Nyons existe mais reste très discrète au début. Elle s’organise progressivement autour d’aides clandestines : faux papiers, hébergement, ravitaillement et transmission d’informations.
Le silence et la peur s’installent à Nyons à cause des dénonciations possibles, de la répression, des arrestations et de la disparition brutale des libertés démocratiques, poussant les habitants à la prudence.
Les témoignages se trouvent dans les archives locales, les récits familiaux, les publications historiques et les articles de mémoire locale consacrés à Nyons pendant la période 1939-1945.