Moi, j’suis pas d’ici. J’suis un gars du Nord, un vrai de vrai, un Lillois pur jus. J’ai grandi entre les pavés humides, les terrils à l’horizon et l’odeur des friteries au coin de chaque rue. Chez nous, on mange chaud, on mange gras, et surtout, on mange avec le cœur. La fricadelle, c’est pas juste un en-cas : c’est un souvenir d’enfance, un goût de réconfort. Le maroilles, lui, il parfume les plats autant que les souvenirs de repas de famille. Bref, chez nous, la cuisine, c’est du costaud. Ça tient au corps, mais surtout à l’âme.
Alors forcément, quand je suis arrivé à Nyons, j’étais un peu… déboussolé. Trop de soleil, pas assez de sauce. Ici, les gens sourient dans la rue, prennent leur temps, s’assoient en terrasse juste pour boire un café sans être pressés par le temps. Et puis surtout… dans l’assiette, fini les plats en sauce, les frites croustillantes, les croquettes au fromage. À la place, une cuisine légère, parfumée… et de l’huile d’olive partout. J’te jure, au début, j’ai cru que c’était une blague. Mais j’ai goûté. Et là, j’ai compris.
Un jour, un peu par hasard, en flânant dans les ruelles pavées du vieux Nyons, je suis tombé sur Le Verre à Soie, un petit resto sans prétention niché dans une venelle tranquille. La façade est discrète, presque secrète, mais dès qu’on pousse la porte, c’est comme entrer chez un ami. La cuisine est fine, locale, pleine de saveurs, et l’accueil… à tomber. On est chez des passionnés.
Un autre jour, j’ai découvert D’un Goût à l’Autre, un établissement où la passion du chef se sent dès l’entrée. Le lieu est élégant sans être guindé, l’ambiance douce et chaleureuse. Les plats sont délicats, pensés avec soin, et chaque bouchée raconte quelque chose. C’est pas un resto, c’est une balade gourmande.
Puis en continuant ma découverte, je suis passé devant Le Resto des Arts, qui dégage cette ambiance typiquement provençale avec ses volets pastel et sa terrasse fleurie. Ici, on mange bien, on rigole, on profite. La cuisine est simple et vraie, le genre de plats qu’on a envie de refaire chez soi.
Un peu plus loin, c’est Crêpe au Comptoir qui m’a accueilli avec le sourire. Pas de tralala ici, juste des bonnes crêpes, salées ou sucrées, servies dans une ambiance détendue et joyeuse. L’idéal pour une soirée entre potes ou un déjeuner familial improvisé.
Et puis bien sûr, sur la place des Arcades, impossible de manquer Le Croc’Odile, avec sa terrasse qui donne directement sur le marché. Là, on s’installe, on observe la vie passer, et on se régale. Tartines, salades, spécialités locales… tout est frais, tout est bon, et on se sent vite comme chez soi.
Aujourd’hui, j’suis toujours Lillois dans le cœur, mais j’te le dis franchement : Nyons m’a eu. M’a conquis, même. Par ses paysages, ses gens, son ambiance… et surtout par ses bonnes adresses. Ici, on ne court pas, on vit. On prend le temps de savourer chaque instant, chaque bouchée, chaque sourire échangé autour d’un plat.
Alors si toi aussi tu veux découvrir les restos du coin, pas comme un touriste pressé mais comme un vrai local, viens. Suis-moi. Je t’emmène dans mes petits coins préférés. Et tu verras : même sans frites, on peut se régaler.