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Ah, Curnier… Si vous saviez combien j’aime ce p’tit village planqué entre deux rivières, là où l’Ennuyé vient papoter avec l’Eygues. Faut dire, j’y ai passé plus d’un dimanche à me balader, pique-niquer, ou tout simplement tremper les pieds dans l’eau fraîche sous le fameux pont vert. Oui, celui-là même où les gamins s’amusent pendant que les grands font la sieste à l’ombre des peupliers.
Curnier, c’est pas un grand nom dans les guides, mais justement : c’est un coin discret, tranquille, authentique comme on les aime. On est à une douzaine de kilomètres de Nyons, et pourtant, on a l’impression d’être ailleurs. Le village s’étale gentiment sur une petite butte, blotti entre des collines boisées, des vignes et des champs de lavande. Rien que ça, c’est déjà une carte postale.
Mais attention, derrière ce calme, y’a de l’histoire ! Fief des Mévouillon (des seigneurs du coin bien costauds) puis des princes d’Orange au XIVe siècle. Sur la colline rive gauche de l’Eygues, on aperçoit encore les ruines du vieux village et du château du haut Moyen Âge. Des pierres oubliées, peut-être, mais qui murmurent encore les récits du temps jadis.
Et faut pas louper le cœur du village. Y’a d’abord la fontaine à bulbe du XVIIe siècle, une des plus belles du coin, si vous voulez mon avis. Son p’tit dôme tout rond et son bassin en pierre claire lui donnent une sacrée allure. Elle glougloute doucement à l’ombre, comme pour vous inviter à vous asseoir un moment. Pas loin, on peut aussi remarquer un oratoire discret, avec un pilier percé de quatre niches cintrées.
Le village actuel, lui, respire la tranquillité. Autour d’une belle église du XIXe à clocher carré, se serrent des maisons en pierre gris-rose, décorées de volets tendres et de rosiers grimpants. À l’ombre des tilleuls, près de la fontaine, les anciens papotent, assis sur les bancs. Et quand on passe, ils vous saluent d’un petit geste de la main, avec l’accent bien du coin.
Et puis, faut que je vous glisse un mot sur le resto du village : Lou Cafetoun. Alors, j’vais être franc avec vous : moi, j’y ai encore jamais mangé. Eh oui, ça arrive même aux papys du coin ! Mais j’vous dis pas le nombre de copains et même des touristes de passage, qui m’en ont parlé avec les yeux qui brillent.
Il paraît que Jacques et Raphaële y font une cuisine maison aux p’tits oignons. Des plats copieux, simples, mais savoureux, servis avec le sourire. On m’a vanté leurs fameuses ravioles au cèpe et une blanquette de veau à tomber. Et je vous parle même pas des desserts maison… paraîtrait que le tiramisu en mode anniversaire, avec la petite bougie et tout le tralala, c’est un vrai moment d’émotion. Certains y vont rien que pour ça.
Et puis… attention ! On me souffle dans l’oreillette que le patron est aussi un maître des pizzas. Oui, oui, vous avez bien lu. Une pâte fine, une cuisson comme au feu de bois, et des garnitures bien généreuses. De quoi faire fondre les plus ronchons du village !
Et le mieux ? C’est l’ambiance. D’après ce qu’on m’a raconté, des fois, ça chante sur la terrasse ! Entre deux verres de rosé, les clients se laissent aller à pousser la chansonnette. Voilà un endroit où on vient autant pour bien manger que pour passer un bon moment.
Un jour, promis, j’irai y poser mes couverts. Mais en attendant, si vous passez par là, faites-moi le plaisir d’y aller… et racontez-moi après, hein !
Et si vous cherchez un coin tranquille pour dormir, je vous recommande le Gîte Villa Les Aloès. C’est un petit havre de paix, de plain-pied, au calme, avec clim, terrasse, et tout le confort qu’il faut après une journée à crapahuter. Idéal pour une petite famille ou un couple qui veut souffler un peu en Drôme provençale. Vous posez les valises, et hop, y’a plus qu’à profiter.
Côté loisirs, vous êtes servis : balades à pied ou à vélo (y’a des sentiers balisés), équitation, baignades dans la rivière, et pour les plus jeunes, le stade du village a même une aire de jeux. Pas de piscine municipale ici – mais avec l’Eygues juste à côté, franchement, on s’en passe très bien.
Ah ! Et notez bien les dates si vous aimez les fêtes de village comme dans le bon vieux temps :
– Fête patronale : 2e dimanche de mai
– Fête communale : 3e dimanche de juillet
– Foire aux chiens : le dimanche après le 15 août
– Et la Saint-Jean autour du 24 juin, avec feu et tout le tralala !
En résumé ? Curnier, c’est un coin fleuri, paisible, et sacrément accueillant. On y vient pour souffler, pour savourer l’instant, pour entendre le bruit de l’eau, le chant des oiseaux et… les histoires d’un papy comme moi.