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Vous savez, la vie culturelle à Nyons, ce n’est pas quelque chose qui date d’hier. Ça fait plus de cent ans que la ville bouillonne d’idées, de spectacles, de musiques, d’histoires, de fêtes et de bonnes volontés. On croit souvent que tout a commencé avec l’Arlequin ou la Médiathèque mais non. Ici, la culture a poussé comme nos oliviers : lentement, profondément, mais sûrement.
Bien avant les salles modernes, les Nyonsais se retrouvaient dans les cafés.
L’arrière-salle du café du Kiosque, dès 1912, servait déjà de salle de musique, de théâtre et même d’école improvisée. On y apprenait le solfège, on y montait des spectacles, on y jouait des pièces légères qui faisaient rire tout le quartier du Temple.
Pendant la guerre de 14-18, la salle se transforme en dortoir pour soldats puis dès 1920, hop !
Les spectacles repartent de plus belle.
Et ce n’était qu’un début.
1923 : un tournant culturel grâce à l’olive !
En 1923, Nyons crée sa Coopérative Oléicole et Viticole, place Olivier-de-Serres.
Alors, vous allez me dire : quel rapport avec la culture ?
Eh bien mes petits, un sacré rapport !
Car cette coopérative, modernisée en 1974 puis en 1986, est devenue ensuite l’un des plus grands lieux culturels de Nyons : l’Espace Vignolis, inauguré en 2006.
Ce bâtiment-là, je l’ai vu changer :
– d’abord on y apportait nos olives,
– puis on y organisait des réunions,
– ensuite des expositions,
– et enfin, c’est devenu un vrai lieu culturel moderne avec salles de conférence, animations, musées, spectacles…
Comme quoi, à Nyons, même l’huile finit par donner naissance à la culture !
Vers 1955-1960, Nyons voit apparaître les “gardiens du patrimoine”.
Une bande de passionnés enseignants, érudits, archéologues amateurs se met à fouiller les collines, inventorier les objets retrouvés chez les habitants, noter les traditions orales.
C’est dans ces mêmes années que les fouilles archéologiques se multiplient sous l’impulsion d’un certain Maxime Mignon, un sacré personnage. Avec les écoles d’archéologie appliquée et quelques chercheurs bénévoles, il mène des campagnes de fouilles dans tout le Nyonsais.
Résultat : une quantité impressionnante d’objets, outils, statues, morceaux de poterie, pièces gallo-romaines…
Il faut un endroit pour ranger tout ça.
En 1968, la ville installe dans une salle rue Tocsac une salle muséographique, destinée à regrouper les trouvailles archéologiques du secteur.
C’était artisanal, oui, mais c’était le début d’un vrai musée.
Et déjà, des visiteurs curieux faisaient le déplacement.
Les expositions archéologiques des années 1970 attiraient “de nombreux visiteurs” comme disait le journal local.
On venait de tout le canton pour admirer des pierres, des fossiles, des objets sortis des terres nyonsaises.
Ces années-là, Nyons se transforme profondément.
Le Musée de l’Olivier (1994, puis agrandi en 2009)
Il ouvre dans une ancienne salle rénovée.
Puis en 2009, il s’étend de 250 m² supplémentaires. Les visiteurs peuvent y découvrir outils anciens, jarres, moulins, savoir-faire locaux…
Un pilier de la vie culturelle moderne.
Elle ne fait pas qu’emprunter des livres :
– elle anime les bibliothèques des villages du canton,
– conseille les élus,
– organise des spectacles et conférences,
– accueille auteurs, artistes, écoles et associations,
– propose des ateliers pour petits et grands.
Et ses chiffres donnent le tournis :
380 000 livres, 80 000 disques, 11 000 films, 150 titres de presse, 24 000 revues !
L’été, elle “sort de ses murs” :
– Les livres prennent l’air,
– Lectures vagabondes,
– Prêts à emporter,
– coins presse renforcés.
Un vrai bonheur pour les Nyonsais.
Une scène de 40 m², 356 places, transformable en boulodrome !
Un lieu où l’été est un festival permanent : concerts, théâtre, danse, humour, fêtes de quartier…
Une petite salle de 50 places, idéale pour les lectures publiques, les conférences intimes, les répétitions.
Quatre salles modernes :
– Angèle (87 places),
– Vanige (87 places),
– Méliandre (103 places),
– Coline Serreau (311 assises – 453 debout !).
C’est là qu’ont lieu :
– l’Alicoque,
– l’élection de la Reine de Nyons,
– le forum des associations,
– le forum jeunesse,
– les spectacles de “Nyons en Scène”.
Héritier du vieux “Star” de 1920, cinéma d’Art & Essai, adoré des habitants.
Ancienne chapelle du XVIIᵉ siècle accueillant expositions, concerts et le festival Art & Foi.
L’un des meilleurs lieux acoustiques du coin. Concerts de gospel, musique sacrée, nouvel an…
Salle associative de 50 places, scène libre, laboratoire artistique.
Quand on regarde tout ça, on se dit que Nyons n’est pas seulement un village de cartes postales.
C’est une ville où la culture s’est construite pierre après pierre, olive après olive, grâce à des bénévoles, des passionnés, des artistes, des érudits et des institutions locales.
Et comme je dis toujours, mes petits :
À Nyons, la culture ne se visite pas…
Elle se vit.