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Il y a des soirées qui restent, sans qu’on sache vraiment pourquoi, un peu comme une photo qu’on garde dans le portefeuille. Notre dîner à La Belle Vie, à Nyons, pour l’anniversaire de ma femme, fait partie de celles-là. C’était un soir de novembre, un de ces soirs un peu frais où les rues du centre ancien sentent la pierre humide et le bois chaud, et où on a envie de se retrouver, juste tous les deux, au calme.
J’avais réservé quelques jours avant, parce que je savais que l’adresse était prisée. À force d’entendre parler de leurs fondues, de leurs frites belges cuites dans la graisse de bœuf, de la gentillesse du patron Kurt, je me suis dit que c’était exactement le genre de restaurant qui pouvait donner un goût particulier à une soirée d’anniversaire.
Quand on a poussé la porte, j’ai tout de suite senti cette ambiance que j’aime bien : lumière douce, tables en bois solide, odeur de cuisson qui flotte mais sans envahir, et ce mélange de convivialité belge et d’accent du Sud. J’ai regardé ma femme : elle avait ce petit sourire qui dit “on va passer un bon moment”. Rien que ça, ça valait déjà la sortie.
La serveuse souriante, attentive, sans être envahissante nous a installés dans un coin tranquille, parfait pour un dîner en tête-à-tête. Le restaurant n’était pas bruyant, et pourtant il y avait de la vie autour. Juste ce qu’il faut.
Ce qui m’a plu tout de suite, c’est la carte concise, comme j’aime : pas cinquante plats, mais des choses maîtrisées, pensées, testées.
On sentait que tout était fait maison, sans triche, sans décongélation de dernière minute. Et puis évidemment, impossible de passer à côté des frites : tout le monde en parle, et on comprend vite pourquoi.
Pour l’occasion, on s’est laissés tenter par une fondue Belle Vie pour deux, histoire de partager quelque chose autour de la table, d’être complices jusque dans l’assiette. La viande arrivait bien découpée, généreuse, fraîche, prête à être posée sur la petite plaque de cuisson intégrée à la table.
Un vrai concept, simple mais redoutablement efficace.
J’ai toujours aimé les restaurants où on participe au repas. Ça crée un petit rituel, ça donne une dynamique. Là, c’était parfait : le plateau central diffusait une chaleur douce, on déposait les morceaux un par un, on écoutait le petit “pchhh” sur la surface chaude. La viande dorait juste ce qu’il faut, on ajustait la cuisson à notre goût, et ça devenait presque un jeu.
Ma femme riait parce qu’elle arrivait toujours à cuire son morceau plus uniformément que moi. “Tu vois, même le soir de mon anniversaire je dois t’apprendre à cuisiner !”
Ça faisait du bien de la voir aussi légère.
Un mot sur les frites, quand même. On me l’avait dit, mais je pensais que c’était exagéré.
Eh bien non.
Ces frites là, elles ont quelque chose en plus : croustillantes à l’extérieur, douces à l’intérieur, avec ce parfum unique que donne la graisse de bœuf. Impossible d’avoir la même chose à la maison. C’est riche, oui, mais alors quelle saveur.
On les trempait dans une sauce maison franchement bien travaillée, et entre deux bouchées on levait la tête pour sourire sans rien dire. C’est beau, parfois, la simplicité.
Pour marquer l’événement, j’ai choisi un verre de rouge conseillé par le serveur, un vin du coin, rond et bien équilibré. Ma femme a pris un verre de blanc, plus léger, parfait avec la viande.
Ce que j’aime là-bas, c’est qu’on ne pousse pas à la consommation. On conseille, on explique, et on laisse le temps.
En fin de repas, le chef est venu nous voir. Pas longtemps, juste ce qu’il faut pour échanger quelques mots, raconter deux anecdotes, souhaiter l’anniversaire de ma femme.
Cette attention, elle a fait beaucoup.
On sent que Kurt aime son métier, qu’il aime les gens aussi. Et quand un patron aime ses clients, ça change tout dans une soirée.
On n’avait plus très faim, mais on a quand même partagé une petite douceur, juste pour finir comme il faut. Une crème brûlée, franchement réussie, avec une croûte fine qui craque net sous la cuillère.
Un petit bonheur à deux.
Cette soirée, je m’en souviendrai longtemps.
Parce que c’était l’anniversaire de ma femme, bien sûr.
Parce que l’ambiance était douce, la cuisine généreuse, le service bienveillant.
Parce que tout sonnait juste.
La Belle Vie, à Nyons, porte bien son nom.
Et je sais qu’on y retournera.
Un soir d’hiver peut-être, ou un de ces jours où l’on a envie, simplement, de profiter de la vie à deux.
Adresse : 27 Rue des Déportés, 26110 Nyons
Téléphone : 04 75 26 32 69