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Bienvenue à Nyons, petit coin de paradis en Drôme provençale, parole de Chris, du pays ! Ici, le temps file au doux chant des cigales et au parfum des olives mûres. D’ailleurs, l’écrivain local René Barjavel le disait bien : « La seule différence entre Nyons et le Paradis, c’est qu’à Nyons on est bien vivant ». Préparez-vous à vivre deux journées inoubliables mêlant balades en pleine nature, découvertes culturelles du vieux Nyons et plaisirs gourmands autour de l’olive noire et des bons vins. Je vous ai concocté un itinéraire aux petits oignons, raconté avec le cœur d’un vieux Nyonsais. Installez-vous, on démarre !
Option Gîte – La Lézardière (référence de l’itinéraire)
La Lézardière elle-même est un petit havre : nichée dans un quartier calme à 5 minutes à pied du centre, avec une belle piscine entourée d’oliviers et même un terrain de pétanque – le tout bercé par le chant des cigales. (C’est l’hébergement “fil rouge” de cet itinéraire.)
Option Hôtel – Hôtel Colombet (Nyons, centre-ville historique)
Pour ceux qui préfèrent le confort simple d’un hôtel en plein cœur de la vieille ville et l’accès direct aux terrasses et aux arcades. Pratique pour tout faire à pied.
Option Camping-car – Aires de services à Nyons et alentours
Pour voyager en liberté : stationnez proche du centre ou sur une aire des environs et profitez des balades à pied le long de l’Eygues.
Option Camping – Autour de Nyons
Ambiance nature sous les pins et proche des rivières ; idéal si vous venez en famille et que vous aimez l’esprit plein air (Nyons et villages voisins).
Ce matin, depuis votre gîte La Lézardière, vous êtes à pied d’œuvre pour explorer Nyons. La Lézardière elle-même est un petit havre : nichée dans un quartier calme à 5 minutes à pied du centre, avec une belle piscine entourée d’oliviers et même un terrain de pétanque, le tout bercé par le chant des cigales. Autant dire que vous vous réveillez déjà plongés dans l’ambiance provençale !
Prenez la direction du centre et commencez par la place des Arcades, au cœur du vieux Nyons. Cette place médiévale du XIVe siècle (aussi appelée place du Docteur-Bourdongle) est bordée d’arcades bâties en 1300 par des maçons lombards. De bon matin, les terrasses de café s’animent doucement sous les voûtes de pierre, et vous pourrez y déguster un premier café croquant d’un croissant au miel de lavande. En empruntant la porte Saint-Jacques, une des dernières portes de l’ancienne enceinte, vous sentez déjà l’histoire qui imprègne les ruelles pavées.
Poursuivez vers le pont Roman, attention, on l’appelle “roman” mais il date du Moyen Âge ! Construit entre 1341 et 1409, ce chef-d’œuvre d’architecture médiévale d’une seule arche atteint 18 m de haut pour 43 m de long. Pas deux ponts comme celui-là en France, on vous le garantit : il enjambe l’Eygues avec une élégance folle. Traversez-le à pied : la vue sur la rivière et les toits de tuile vaut le coup d’œil. On se croirait dans un tableau, surtout le matin quand la lumière est douce sur l’eau.
Si vous avez bon pied bon œil et l’âme curieuse, je vous suggère une petite grimpette jusqu’à la tour Randonne, qui veille sur la ville du haut de sa colline. Cette ancienne tour du XIIIe siècle, transformée en chapelle Notre-Dame de Bon-Secours, porte une statue de la Vierge de 3,5 m au sommet ! La montée (quelques dizaines de minutes) se fait tranquillement en famille, et là-haut le panorama sur tout Nyons et les Baronnies vous coupera le souffle. Gratuit et ouvert toute l’année, c’est un point de vue à ne pas manquer pour admirer les toits, les vergers et le pont Roman en contrebas. Chris conseille : grimpez-y doucement, main dans la main avec vos petits, et prenez le temps de faire une photo de famille avec Nyons en toile de fond.
Redescendez ensuite flâner dans les vieilles ruelles adjacentes, pleines de charme. Au détour d’une venelle, vous tomberez sur l’église Saint-Vincent (1614), reconnaissable à son clocher dont la base remonte à 1352 – un vrai trésor caché à l’intérieur avec ses chapelles baroques. En longeant la rue des Déportés (l’ancienne Grand-Rue), vous apercevrez la porte du Pont et quelques portes Renaissance élégamment sculptées sur les façades, témoins de la prospérité passée. N’hésitez pas à entrer dans une des moulineries d’huile encore visibles : les vieux moulins à huile et la savonnerie Autrand, par exemple, offrent une plongée fascinante dans l’histoire locale, avec leurs anciennes presses et outils d’époque exposés. On y devine comment, il y a plus de deux siècles, on extrayait l’huile d’olive sous ces voûtes fraîches, et comment la savonnerie parfumait le quartier.
Après cette bonne balade matinale, un repas s’impose. Je vous emmène juste au-dessus de l’Eygues, au restaurant Les Terrasses du Pont – une adresse coup de cœur du coin. Imaginez une terrasse perchée juste au-dessus du pont Roman : la vue sur la rivière qui coule en contrebas et sur les collines lointaines est à tomber. À l’ombre des platanes, avec une petite brise qui rafraîchit, c’est un vrai bout de paradis pour faire une pause déjeuner. L’ambiance ici respire les vacances, sans chichi : on entend rire les habitués comme les gens de passage, et on se sent tout de suite bien.
Côté assiette, il y en a pour tous les goûts. Les Terrasses du Pont sont connues pour leurs plats généreux et variés, le patron fait même des burgers “maison” fameusement savoureux et, tenez-vous bien, il propose aussi de jolis poke bowls frais et colorés pour ceux qui veulent de la légèreté. Un clin d’œil moderne à la cuisine du soleil ! Bien sûr, vous trouverez aussi des spécialités plus régionales : salades provençales garnies de picodon (notre petit fromage de chèvre), ou une daube de bœuf mijotée au vin des Coteaux des Baronnies. Le service est chaleureux mais sans tra-la-la, les prix tout doux – on en repart conquis en se disant qu’on a bien fait de s’arrêter là. Que vous soyez un couple en goguette ou une famille avec enfants, vous ne regretterez pas ce déjeuner panoramique. Astuce de Chris : pensez à réserver ou arriver tôt en été, c’est une table prisée des locaux comme des touristes !
Alternatives déjeuner (Jour 1)
Option Pique-nique : composez votre panier chez les commerçants du centre (boulangeries, fromagers, fruits du marché quand c’est jeudi/dimanche) et installez-vous au bord de l’Eygues (galets et ombre) ou dans un coin tranquille du Jardin des Arômes pour une pause au frais.
Option Brasserie : préférez une brasserie en terrasse sur la place des Arcades pour un service continu et une cuisine simple (salades, plats du jour), pratique avec des enfants.
Avec le soleil de l’après-midi, on adopte le rythme provençal. De retour à La Lézardière, pourquoi ne pas piquer une tête dans la piscine ou faire une petite sieste à l’ombre du jardin ? Il n’y a pas de mal à s’accorder un moment de repos, bercé par le chant des cigales. Ici, on vit au ralenti quand il fait chaud, c’est le secret des gens d’ici pour durer jusqu’à 100 ans !
Quand la chaleur décline un peu, vers 16h-17h, repartez pour une balade nature autour de Nyons. Je vous suggère le sentier des Oliviers, une promenade incontournable qui fait une boucle d’environ 4 km sur les coteaux qui dominent la ville. Le départ se fait non loin du centre (demandez à l’office du tourisme, ils vous indiqueront le chemin du “chemin des oliviers”). Sur ce sentier balisé, vous marcherez entre ciel et oliveraies, avec des panneaux explicatifs sur la culture de l’olive et la faune/flore locale. L’Oliveraie de Nyons est un véritable jardin d’Éden : les oliviers multi-centenaires de variété “Tanche” (la fameuse olive noire de Nyons AOP) y déploient leurs troncs noueux. Chris l’avoue : sur le sentier, il m’est arrivé de cueillir une olive bien mûre et de la croquer directement… Ce fruit noir et un peu ridé est la star du pays, avec sa douceur presque beurrée et ce petit arrière-goût de noisette qui vous scotche les papilles. Pas d’inquiétude, vous pourrez en goûter en cours de route lors d’une pause, il paraît même que certains randonneurs en emportent toujours quelques-unes dans la poche pour le goûter !
Le chemin offre aussi de superbes points de vue sur Nyons en contrebas, surtout quand le soleil descend et dore la vallée. Chris : c’est l’heure idéale pour des photos, avec la lumière dorée sur les champs d’oliviers. Après une petite heure de marche, le sentier vous ramène vers la ville. Avant de rentrer, faites donc un saut à la Coopérative du Nyonsais (fondée en 1923, juste à l’entrée de Nyons) : on peut y visiter le moulin moderne et surtout y humer l’huile d’olive fraîche qui vient d’être pressée, un vrai festival aromatique pour le nez ! Vous pourrez déguster cette huile d’olive AOP onctueuse, aux arômes d’artichaut et de noisette, et pourquoi pas emporter une bouteille comme souvenir gourmand. Les anciens du coin disent qu’une cuillère d’huile de Nyons le matin, c’est le secret de la longévité… je dis ça, je dis rien !
Pour les familles curieuses, il y a d’autres idées d’activités en fin d’après-midi : l’atelier de la Scourtinerie par exemple. C’est un lieu artisanal unique où, depuis 1882, on fabrique les scourtins , ces drôles de tapis ronds en fibre de coco qui servaient autrefois à filtrer l’huile dans les moulins. La Scourtinerie se visite et on peut voir le savoir-faire ancestral des tisseurs provençaux, un vrai bond dans le temps ! Sinon, juste à côté du pont Roman, la Distillerie Bleu Provence vous ouvre ses portes pour découvrir la distillation de la lavande et des plantes aromatiques. L’odeur y est divine, et les enfants adoreront la petite glace artisanale à la lavande servie sur place pour le goûter. Entre olive et lavande, Nyons excelle à titiller vos sens.
Après cette belle journée bien remplie, la soirée s’annonce gourmande et décontractée. Rendez-vous au restaurant L’Alicoque, situé rue des Déportés dans le centre historique. “L’alicoque”, en provençal, désigne la première presse de l’huile nouvelle qu’on fête ici chaque hiver, tout un symbole ! Et je peux vous assurer que dans ce restaurant, la convivialité est reine, à l’image de cette fête de l’olive.
Ne vous fiez pas à la façade simple de L’Alicoque ; installez-vous en terrasse, sur le trottoir piéton de la rue, sous les lampions. L’ambiance est tout de suite familiale et chaleureuse, on se sent comme chez des amis. La serveuse vous prévient avec un grand sourire que « ça peut prendre un peu de temps » car elle est seule en salle, ici on prend le temps de vivre, et son sourire vous met immédiatement à l’aise. Profitez-en pour patienter à la provençale : sirotez un petit rosé bien frais en admirant la vie qui passe dans la rue piétonne.
La carte de L’Alicoque met à l’honneur une cuisine simple et 100% maison, avec un four à bois pour les pizzas qui crépite joyeusement au fond. Les pizzas, parlons-en : elles sont généreuses et croustillantes, préparées sous vos yeux. La classique Reine ravira les enfants, mais il y a aussi des créations locales comme la pizza au chèvre de pays, miel de lavande et pignons… Un délice ! Et si vous avez des demandes particulières, pas de souci : ma femme qui est végétarienne a même eu droit à sa pizza chèvre-miel sans lardons, adaptée exprès pour elle, elle en rêve encore la nuit. C’est ça l’esprit de la maison : on s’arrange pour faire plaisir à tout le monde.
Les plus jeunes ne sont pas oubliés. Ici pas de nuggets industriels, mais de vraies aiguillettes de poulet panées maison, servies avec des frites fraîches qui ont rendu fous de joie mes petits neveux Maxime et Lola – ils n’en ont pas laissé une miette. La serveuse, adorable, a même apporté crayons et petits jeux pour occuper les enfants pendant l’attente. Et tenez-vous bien, le patron est passé saluer chaque table (la nôtre y compris), et voyant notre chien Buddy couché près de la chaise, il est revenu avec une gamelle d’eau fraîche pour notre toutou, vous en connaissez beaucoup, des restos qui pensent aussi au chien de la famille ?! Ici, c’est ça l’accueil nyonsais : tout le monde est traité comme un invité d’honneur, on s’y sent comme à la maison.
Le repas se termine en beauté avec les desserts maison. Ne repartez pas sans goûter le fondant au chocolat, noté 10/10 par tous les gourmands du coin, ou la tarte aux figues et à la frangipane quand c’est la saison – un pur bonheur. Pour ma part, j’ai un faible pour leur tarte Tatin revisitée qui arrive tiède, caramélisée juste comme il faut, ni trop sucrée ni trop lourde. Un régal qui conclut la soirée en douceur.
En résumé, L’Alicoque c’est l’adresse coup de cœur de Chris : ambiance conviviale, service aux petits soins, plats copieux et authentiques, le tout à un très bon rapport qualité-prix. Que vous soyez végétariens, carnivores, en couple, avec toute la tribu ou même avec Médor le chien, personne ne reste sur le côté ici. On sort de table le sourire aux lèvres et le ventre heureux. Vous verrez, vous aussi vous direz en partant : “Alicoque, à recommander les yeux fermés, mais les papilles grandes ouvertes !”
Alternatives dîner (Jour 1)
Option Pique-nique du soir : planche “marché” (olives de Nyons AOP, picodon, tomates, pain, huile d’olive) au bord de l’Eygues, lumière dorée et cigales.
Option Brasserie : une brasserie du centre pour un service rapide en terrasse (plats du jour, salades composées, grillades).
Réveil en douceur à La Lézardière, avec le soleil qui caresse déjà les oliviers du jardin. Aujourd’hui, c’est jour de marché ! Si vous avez la chance d’être à Nyons un dimanche d’été (de mi-mai à mi-septembre), ne manquez pas le marché provençal artisanal du matin. Et si c’est un autre moment de l’année, sachez que le grand marché hebdomadaire a lieu le jeudi matin, renommé dans toute la région pour son ambiance et sa richesse. Dans tous les cas, on va plonger dans la vie nyonsaise authentique.
Direction le centre-ville : dès 8h, toutes les places et ruelles s’animent. Les étals colorés s’étendent à perte de vue, c’est une véritable fourmilière bon enfant. Vous trouverez tous les produits du terroir local sur le marché nyonsais : de beaux fruits juteux (abricots orangés, pêches, cerises…), des légumes gorgés de soleil, des herbes aromatiques qui embaument (thym, romarin, basilic frais), sans oublier l’olive noire de Nyons sous toutes ses formes. Les stands des producteurs proposent les olives AOP en saumure, la fameuse tapenade (goûtez-y sur un morceau de pain, un délice !), et l’huile d’olive nouvelle de la récolte. Approchez-vous, n’hésitez pas à discuter : ici les producteurs sont fiers de faire goûter leur “or vert”. Vos enfants auront peut-être droit à une olive piquée sur un cure-dent en guise de bonbon salé !
Le marché ne s’arrête pas là. C’est un festival pour les sens : plus loin, ça chante avec l’accent du sud sur le stand de charcuterie où pendent saucissons et caillettes (une spécialité du coin à base de viande et d’herbes). Le fromager vous fera sentir un picodon fermier bien affiné, ce petit fromage de chèvre typique qui pique légèrement la langue. Un peu plus loin, les étals de miel de lavande, de tilleul ou de thym attirent les abeilles autant que les gourmands, on pourrait rester des heures à goûter ces douceurs dorées sur un quignon de pain. Les fleurs multicolores aussi font leur show : un étal entier de bouquets embaume l’air de roses, de tournesols et de lavandes fraîches, un vrai régal pour les yeux. Et comment ne pas mentionner les artisans d’art présents le dimanche : poteries décorées à la main, savons de Nyons aux mille parfums (verveine, miel, lavande…), nappes provençales colorées, bijoux en olive de bois… Un marché provençal comme dans les tableaux, où l’on chîne, on papote et on goûte en toute convivialité.
Immergez-vous dans cette atmosphère. Chris vous dira bonjour à tous les coins de stand car je connais la moitié des marchands ! C’est l’âme de Nyons que vous vivez là : un mélange de saveurs et de lien social. Prenez un jus de fruits pressé ou un café au lait d’amande sur le pouce, asseyez-vous sur le rebord de la fontaine Place de la Libération pour regarder le va-et-vient : ce bouillonnement vaut toutes les visites guidées. Et si c’est jeudi, vous verrez même des musiciens de rue jouer un air d’accordéon ou de fifre provençal, c’est jour de fête. Une vraie immersion en Provence !
Avant de quitter le marché, n’oubliez pas de remplir votre panier de quelques souvenirs gourmands : un bocal d’olives noires au naturel, une bouteille d’huile d’olive AOP de Nyons (liquide doré aux reflets du soleil), un pot de miel de lavande crémeux, ou encore un sachet de tilleul des Baronnies (notre fameuse fleur de tilleul délicatement odorante, parfaite pour les tisanes du soir). Tous ces produits portent le goût et le savoir-faire de notre région, labellisée Site Remarquable du Goût, preuve de la qualité exceptionnelle de notre terroir.
Pour prolonger la découverte culturelle, deux pas plus loin se trouve le Musée de l’Olivier (à l’intérieur de Vignolis, l’espace de la Coopérative). En une demi-heure de visite, vous saurez tout sur l’olive de la cueillette au pressage : de vieilles jarres en terre cuite, des amphores romaines, des scourtins tressés, les anciennes presses en bois… C’est petit mais passionnant, et les enfants aiment bien les photos d’époque où l’on voit les paysans secouant les oliviers en bérets !
Et pour les plus manuels, je recommande aussi l’atelier de poterie qui se tient parfois sur la place – un artisan propose aux enfants de malaxer l’argile et de façonner un petit objet. Ma petite-fille est repartie fièrement avec un médaillon en forme d’olive gravé à son prénom. Voilà, vous avez fait le plein de couleurs, de senteurs et de rires, exactement ce qu’on aime par ici.
Après l’effervescence du marché, l’heure du déjeuner sonne. On vous emmène aujourd’hui chez La Farigoule, une table sympathique à deux pas du pont en pierre. Imaginez une terrasse ombragée juste à côté du pont Roman, l’air embaumé de lavande mêlé aux effluves appétissants qui sortent de la cuisine… et, surprise, une ambiance ch’ti-du-sud unique en son genre vous cueille dès la porte ! En effet, le propriétaire vient du Nord de la France et a apporté avec lui sa bonne humeur légendaire. Le mélange avec la douceur provençale donne une atmosphère à part : ici on vous accueille avec l’accent du pays et le sens de la fête des gens du Nord. Autant dire que vous allez vous régaler dans la bonne humeur.
La carte de La Farigoule offre une cuisine traditionnelle 100% maison, élaborée avec les produits du marché du jour. On y trouve par exemple une carbonnade de bœuf provençalisée au vin rouge des Baronnies, ou un succulent poisson du marché sauce vierge aux herbes de garrigue. Le tout est servi avec le sourire et quelques mots en patois chti si le patron passe vous voir, je l’entends encore lancer un « Hein ? Qu’est-ce qu’on s’met bien là ! » à une tablée ravie. Les portions sont copieuses sans être écrasantes, et le service est aux petits soins. Petits et grands y trouveront leur bonheur, c’est promis. Mon neveu ado a adoré leur burger du Nord au maroilles (fromage du Nord oblige !) tandis que moi j’ai savouré une daurade royale grillée, arrosée d’un filet d’huile d’olive de Nyons, un mariage Nord-Sud étonnant et délicieux.
Ce qui fait le charme de La Farigoule, c’est ce grain de folie venu du Nord installé sous le soleil du Sud, on peut très bien se retrouver à chanter une petite chanson des Ch’tis à la fin du repas si le patron sort sa guitare ! L’ambiance est bon enfant, les tarifs raisonnables, et le service aux petits soins comme on aime. En un mot, une pépite cachée que je recommande les yeux fermés. Pensez à réserver en été car l’adresse commence à être connue des habitués et des visiteurs de passage, on y retourne toujours avec plaisir tant on s’y sent bien.
Alternatives déjeuner (Jour 2)
Option Pique-nique “marché” : après vos emplettes (olives AOP, tapenade, fruits, picodon, pain, huile de Nyons), pique-niquez à l’ombre près de l’Eygues ou dans un square du centre.
Option Brasserie : une brasserie du centre pour un plat du jour rapide avant de repartir en balade.
Pour votre dernier après-midi à Nyons, plusieurs options s’offrent à vous, selon vos envies et l’âge des enfants.
Option 1 : Farniente et baignade. S’il fait très chaud (et oui, ici on surnomme Nyons “le Petit Nice” pour son climat ensoleillé), la meilleure idée est sans doute de piquer une tête. Vous pouvez retourner profiter de la piscine de La Lézardière en toute tranquillité, une sieste digestive à l’ombre des oliviers, ça ne se refuse pas. Mais si les enfants veulent s’amuser, filez au parc aquatique Nyonsoleïado, juste à la sortie du centre-ville. Ce parc de loisirs fait la fierté de Nyons : 1 200 m² de bassins et 6 000 m² de plages en pleine ville, avec lagon, cascades, toboggans géants et pataugeoire. Pendant que les petits dévalent les toboggans et que les ados bullent dans le bassin à remous, les parents peuvent s’accorder un moment de détente sur les plages engazonnées. Il y a même un bar-restaurant sur place pour siroter un sirop d’orgeat ou un thé glacé à la menthe en surveillant tout ce petit monde. Franchement, c’est l’endroit idéal pour faire face aux chaudes journées d’été en famille. Et devinez quoi ? Chris lui-même y va parfois pour jouer aux boules dans l’eau avec ses amis, eh oui, il n’y a pas d’âge pour barboter comme un gamin !
Option 2 : Excursion panoramique. Si vous préférez continuer à explorer les alentours, montez en voiture et partez pour une petite virée dans les Baronnies. À seulement 15-20 minutes de Nyons, vous avez de superbes villages perchés et points de vue. Par exemple, prenez la route de Venterol ou de Mirabel-aux-Baronnies tout proches : ces villages typiques offrent de jolis panoramas sur les vignobles de l’AOC Vinsobres voisin. En chemin, arrêtez-vous déguster un verre chez un vigneron si vous croisez une cave ouverte, le vin local, rouge fruité ou rosé frais, mérite qu’on s’y intéresse. Avec modération bien sûr, surtout si vous reprenez le volant !
Pour les amoureux de la nature, vous pourriez pousser jusqu’au rocher de Saint-May (à 25 km environ) où se trouve l’observatoire des vautours fauves. C’est une expérience unique : on emprunte un sentier facile jusqu’au belvédère du Rocher du Caire, et là, par temps clair, on peut voir des dizaines de vautours tourner dans le ciel au-dessus des gorges. Ils nichent dans les falaises en contrebas, avec une paire de jumelles, les enfants pourront jouer aux explorateurs et chercher ces grands oiseaux (qui peuvent atteindre 2,5 m d’envergure !) planer dans les courants ascendants. Sensations garanties, et un souvenir fort de la biodiversité provençale. En redescendant, un petit arrêt au village de Sainte-Jalle pour une glace artisanale à la ferme ou un soda local à la châtaigne ravira toute la troupe.
Si vous préférez rester à Nyons même tout en bougeant un peu, il y a également la possibilité d’une sortie accrobranche au parc “Les Barons Perchés” à l’entrée de Nyons. Ce parcours aventure dans les arbres propose plusieurs niveaux pour tous les âges. Les enfants (et les parents téméraires) pourront y grimper, glisser sur des tyroliennes au-dessus de la pinède et se prendre pour Tarzan le temps d’un après-midi. Rires et frissons en toute sécurité ! Pendant ce temps, les moins casse-cou pourront flâner au Jardin des Arômes juste à côté : un joli jardin public où sont cultivées de multiples plantes aromatiques locales (thym, sauge, verveine, menthe, etc.), idéal pour une petite promenade olfactive éducative. C’est gratuit et très agréable à l’ombre des micocouliers, avec des panneaux explicatifs sur les plantes médicinales de chez nous.
Pour clore ce week-end en apothéose gourmande, je vous propose un dernier restaurant, à la fois authentique et original : La Cuisine du Marché. Situé à deux pas de la place du marché, ce restaurant porte bien son nom, ici on cuisine les produits ultra-frais du jour, selon l’inspiration du chef. L’ambiance y est intimiste et chaleureuse, comme dans une auberge de famille. D’ailleurs, on s’y sent un peu comme à la maison.
Dès qu’on pose un pied sur la petite terrasse, on sait qu’on va passer un bon moment. La carte est courte, tant mieux : tout est travaillé maison, avec amour et créativité. Pas de congélateur qui tourne ici, le menu change selon les arrivages du marché et de la saison. Le chef, Christophe (un enfant du pays revenu après avoir fait ses armes ailleurs, chuuut), aime marier les traditions de la Drôme avec une touche de modernité. On a par exemple pu goûter un tajine d’agneau au miel de lavande d’une tendreté incroyable, ou bien un filet mignon sauce olive noire accompagné d’un gratin de ravioles du Dauphiné , un pont entre Drôme provençale et Drôme des collines, malin et délicieux. Les assiettes sont créatives sans chichi, on sent la patte d’un passionné qui veut surtout faire ressortir le goût du produit.
Un énorme plus pour les familles : ici pas de menu enfant figé, mais une astuce bienvenue – l’option demi-portion sur pratiquement tous les plats ! En clair, si un plat vous tente mais que votre petit dernier mange comme un oiseau, ils vous le proposent en portion réduite (et tarif réduit). Fini le gaspillage et les caprices, chacun mange à sa faim. J’ai vu mon pote commander pour son fils une demi-portion de porc du Ventoux confit, le fiston l’a dévorée comme s’il mangeait un burger, aux anges ! Ce système est idéal pour les familles et groupes avec ados aux appétits variables, et c’est suffisamment rare pour être souligné. Encore une idée de génie du chef, qui lui-même est papa de trois enfants paraît-il.
Le service est aux petits soins et chaleureux. Ici, on vous tutoierait presque tant on veut que vous vous sentiez en amis. Le soir, pensez à réserver et à arriver avant 20h, car la cuisine ferme tôt, on est sur du frais, pas question de servir à pas d’heure. Une fois attablés, installez-vous confortablement et laissez-vous surprendre. La serveuse prendra le temps de tout vous expliquer, de la provenance du fromage de chèvre de telle entrée (peut-être de la ferme voisine d’Aubres) à la petite histoire du vin que l’on vous conseillera avec le plat.
Pour arroser ce dernier dîner, justement, laissez-vous tenter par un vin local. La carte met en avant les crus de la région : un Côte-du-Rhône Villages de Vinsobres puissant mais velouté, ou un blanc floral de Grignan-les-Adhémar pour accompagner un poisson, par exemple. À consommer avec modération bien sûr, mais quel plaisir de trinquer une dernière fois en l’honneur de ce week-end !
En dessert, le chef aime revisiter les classiques : ce soir-là, une crème brûlée à la fleur d’oranger nous a fait fondre, de même qu’un étonnant moelleux aux amandes et romarin, mariant le sucré et une touche de garrigue, franchement réussi. La Cuisine du Marché, c’est la bonne adresse de Nyons où l’on se régale du début à la fin : produits du terroir sublimés, service chaleureux et tarifs sages. Que vous veniez en famille, en couple ou entre amis, vous y trouverez votre bonheur, parole de Chris ! On ressort de là le cœur serré de quitter Nyons mais avec des étoiles (et des saveurs) plein la tête.
Alternatives dîner (Jour 2)
Option Pique-nique : au coucher du soleil au bord de l’Eygues (petite nappe, pain, olives, tomates, huile de Nyons).
Option Brasserie : une brasserie proche de la place du marché pour un dernier verre et un plat du jour sans formalités.
Ça y est, deux jours se sont écoulés et il est l’heure de faire ses adieux, ou plutôt de dire « à bientôt » à notre chère Nyons. Avant de reprendre la route, faites comme moi : montez une dernière fois sur la passerelle du pont Roman, respirez un grand coup l’air du sud qui sent l’olivier et le thym, et jetez un regard sur la ville baignant dans la lumière de fin de journée. Vous ressentirez sûrement cette douceur de vivre unique qui fait que tant de visiteurs tombent amoureux de Nyons. Entre ses ruelles pittoresques, ses marchés colorés et ses paysages ensoleillés, chaque coin de la ville vous a offert une aventure nouvelle. Vous avez goûté à son authenticité, partagé un peu de la vie de ses habitants, et, je l’espère, créé de beaux souvenirs en famille.
Nyons est de ces endroits où l’on arrive en visiteur et d’où l’on repart en ami. Chris vous le dit : « Revényi quouro voulé ! » – revenez quand vous voulez en provençal. Il y a encore tant à découvrir : les vendanges d’automne dans les vignes des Baronnies, les olivades quand on célèbre la récolte de l’olive noire, ou les randonnées de printemps dans les collines embaumées de genêt. Nyons vous attend de pied ferme pour un prochain séjour, toujours aussi chaleureux et gourmand.
En attendant, portez un peu de notre Provence dans votre cœur… et quelques bonnes bouteilles d’huile d’olive et de vin dans vos bagages ! Bon retour et à très bientôt dans notre Nyons paradisiaque, où la vie est belle et le soleil un fidèle ami.
Bonne route, et comme on dit ici, “Adessias !” (Au revoir) – revenez vite nous voir.