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Image improbable autruche sur le Pont roman de Nyons
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Je vais te dire un truc : même si je ne suis pas né à Nyons, j’y vis maintenant depuis un moment, et j’ai clairement adopté cette ville comme si elle était la mienne. Ce qui est drôle, c’est que des fois, ce sont les gens de passage qui me rappellent à quel point cet endroit est spécial. Et parmi tous les coins que j’adore ici, il y en a un que je recommande toujours les yeux fermés : le Pont Roman de Nyons.
Ce n’est pas juste un joli vieux pont pour faire une photo. Non. C’est un vrai monument, un lieu de vie, un repère dans la ville. Il surplombe la rivière l’Eygues (ou l’Aygues, les deux se disent ici) avec une seule arche de 43 mètres de long, à plus de 18 mètres de haut. Et il est là depuis le XIVe siècle, construit entre 1341 et 1409. Quand je pense à ça, je me dis que c’est fou. Pas de grues, pas de béton armé, juste de la pierre, du courage et du savoir-faire.
L’histoire locale raconte que l’Eygues est une rivière bien capricieuse et ça, tous les anciens te le confirmeront. Les Romains, déjà, avaient tenté de construire un pont un peu plus bas, avec trois arches. Ils ont essayé, mais ce n’est que bien plus tard que le pont actuel a été construit. Et il est toujours là, droit, solide, élégant, malgré les crues, les siècles, les voitures qui y passent encore aujourd’hui.
Ce que j’aime, c’est que ce pont, c’est pas juste pour les photos. C’est un endroit où il se passe toujours quelque chose. En été, j’adore m’y balader ou me poser juste en dessous. Tu verras des familles installées pour pique-niquer, les pieds dans l’eau. Des enfants qui plongent depuis les rochers (certains avec un sacré courage, franchement). Moi, j’y vais souvent en fin de journée, quand le soleil commence à baisser et que la lumière sur les pierres devient dorée.
Il m’est déjà arrivé d’y aller après un orage. L’eau n’était pas turquoise comme d’habitude, mais l’ambiance restait magique. Ce coin a un pouvoir apaisant, même quand le ciel est gris. On s’y sent bien. D’ailleurs, un de mes rituels du jeudi matin, c’est d’aller au marché (qui est un des plus vivants et colorés de la région), puis de finir la matinée avec un café juste à côté du pont. Le bar n’est pas bling-bling, mais super bien placé et sans chichi. J’aime ça, les endroits simples et vrais.
Un autre truc à savoir : la vue depuis le Pont Roman de Nyons, elle est top. D’un côté tu as la vieille ville avec ses toits en tuiles, ses ruelles étroites, les platanes. De l’autre, la rivière qui file entre les rochers, les montagnes au loin. C’est calme, paisible, mais jamais vide. Et si tu viens au bon moment, tu pourras même assister à un concert en plein air ou une fête locale. Nyons vit tout au long de l’année.
J’ai aussi mes petits plaisirs ici : marcher pieds nus dans l’eau en juillet, repérer les libellules, discuter avec les gens qui passent. Je me souviens d’un touriste qui m’a dit : “Ce pont, il a une âme.” Et je trouve ça vrai. Il n’est pas juste beau, il est vivant. Il porte les histoires des siècles passés et celles des gens qui le traversent chaque jour.
Ce que j’essaie de dire, c’est que ce Pont Roman de Nyons, il fait partie de mon quotidien. Il est là le matin quand je vais bosser, le soir quand je rentre à pied. Il m’a accompagné dans des balades, des moments de détente, des réflexions. Il est un peu comme un vieux copain silencieux, toujours présent.
Alors voilà : que tu viennes ici pour une journée ou une semaine, ne repars pas sans avoir pris le temps de traverser le pont, de t’arrêter au milieu, de regarder autour de toi, de sentir l’air de la rivière, d’écouter les cigales. Peut-être que toi aussi, comme moi, tu te diras : “Ici, je me sens bien.”
Le pont de Nyons en questions réponses
Alors là, on est à la fin du XIVᵉ siècle, en 1399, pas hier. À cette époque, l’Eygues faisait la loi et coupait Nyons dès qu’elle montait. Les anciens en avaient marre de rester coincés. En 1400, on attaque sérieusement le chantier du pont de Nyons.
Vers 1398-1399, Nyons ne peut plus fonctionner sans passage sûr. Les crues bloquent les échanges, les marchés, les voyageurs. Un pont en bois ne tient pas longtemps ici. Alors en 1399, la ville tranche : ce sera un pont en pierre, et costaud.
Jean Felisson arrive sur le chantier autour de 1399-1400. C’est un maître tailleur de pierre, un vrai, pas un bricoleur du dimanche. En 1401, on lui confie la partie la plus délicate : la grande arche. Un boulot pour homme sûr.
Felisson n’est pas seul, heureusement. Dès 1399, des tailleurs de pierre arrivent de Noveysan, Chastillon ou Agullion. À l’époque, les artisans bougent beaucoup. Chacun vient poser sa pierre, au sens propre.
Entre 1399 et 1402, l’Eygues complique tout avec ses crues. Construire une seule arche aussi large, c’est osé pour le Moyen Âge. En 1400, certains travaux doivent être repris. Ici, pas droit à l’erreur : chaque pierre compte.
Comme souvent, c’est l’argent qui coince. Entre 1400 et 1402, les finances de Nyons sont surveillées de près. En 1401, certains travaux ne plaisent pas, on discute, on change de maître d’œuvre. Le chantier avance par à-coups.
Dès 1399, les Nyonsais sont mis à contribution. Taxes spéciales, aides, participations obligatoires personne n’y échappe. Mais tout le monde sait pourquoi. Ce pont, c’est l’avenir de la ville, pas un caprice de notable.
Le chantier s’étale sur plusieurs années, de 1399 jusqu’à environ 1407. On avance quand on peut, selon les saisons et l’argent. Vers 1407-1408, l’arche principale est enfin terminée. Et elle est toujours là.
Parce qu’en 1407, oser une seule arche de cette taille, c’était culotté. Pas de pile au milieu pour casser le courant. Un vrai pari technique. Plus de 600 ans plus tard, elle tient encore. Ça, c’est du travail bien fait.
Depuis le début du XVe siècle, autour de 1408, le pont fait partie de la vie de Nyons. Il voit passer les générations, les crues, les histoires. Ce n’est pas qu’un pont. C’est la mémoire de la ville en pierre.
À faire payer les marchandises qui entraient en ville. Vin, huile, blé, bétail tout ce qui passait le pont pouvait être taxé. Le pont, c’était la porte d’entrée officielle de Nyons.
Parce que tout le monde devait passer par là. Impossible de tricher : charrettes, troupeaux, marchands. Le pont, c’était l’endroit idéal pour contrôler et encaisser. Malin, mais pas toujours populaire
Les marchands surtout, mais aussi les paysans qui entraient vendre leur production. Autant dire que certains râlaient On venait vendre son huile ou ses olives, et hop, un petit passage à la caisse.
Oh que oui. Comme partout en France. Les taxes, ça n’a jamais rendu les gens joyeux. À Nyons, l’octroi faisait grogner, mais il finançait aussi la ville, les routes, les fontaines fallait bien trouver l’argent quelque part.
Parce qu’il a été supprimé à la fin du XIXᵉ siècle. Trop compliqué, trop impopulaire. Mais dans la mémoire des anciens, le pont reste associé à ce passage obligé… entre liberté et portefeuille
Octroi sur le pont de Nyons