J’habite à Nyons depuis quelques années, maintenant que je suis retraité, et la Savonnerie fait un peu partie du décor. Avec ma femme, on passe souvent devant. Mais je me souviens très bien de la première fois que j’y ai mis les pieds. Je ne savais pas trop à quoi m’attendre. Je m’étais arrêté un peu par hasard, en passant devant. Et franchement, dès que j’ai franchi la porte, j’ai senti que ce n’était pas juste une boutique comme les autres. Il y avait cette odeur enveloppante de plantes, de fleurs, de cire tiède… un mélange impossible à définir mais qui m’a attrapé tout de suite.
Les savons artisanaux sont partout, bien rangés, colorés comme des bonbons — mais pas dans le sens tape-à-l’œil. Plutôt comme une palette d’aquarelle bien utilisée. Ce qui m’a accroché, c’est une boîte à savon vintage en métal posée sur une étagère du fond. Elle avait un dessin un peu fané, style vieille illustration de marché provençal. Ce n’était pas la plus voyante, mais elle m’a rappelé quelque chose de flou… peut-être les boîtes à thé que ma grand-mère gardait dans sa cuisine, ou un vieux coffret à couture. Bref, j’ai eu un petit pincement. J’ai pris la boîte sans trop réfléchir.
Un moment que j’ai trouvé vraiment chouette, c’est quand je me suis approché de la vitre donnant sur l’atelier. Derrière, on voyait des artisans savonniers au travail, concentrés, précis. Pas de démonstration commerciale ou de grands sourires figés — juste des gestes nets, une certaine lenteur dans les mouvements qui rendait la scène presque apaisante. On sentait qu’ils faisaient ça depuis longtemps. J’ai eu envie de rester là à regarder, sans dire un mot.
Et puis il y a les parfums. Ça vous attrape de partout, sans être agressif. Lavande, verveine, miel, figue… Chaque odeur me ramenait un souvenir différent. Un été à la campagne. Un savon oublié dans une valise. Une serviette de toilette qu’on n’osait pas utiliser. C’est fou comme l’odorat peut réveiller des choses qu’on croyait perdues.
Côté produits, rien à redire. J’ai une peau assez capricieuse, mais leurs savons naturels passent crème, si je peux dire. Le lait d’ânesse bio, notamment, est devenu un incontournable chez moi. Et leur crème pour les mains, c’est un petit bonheur quotidien. Ma femme en met aussi, surtout l’hiver. Et à chaque fois, ça nous fait penser à notre coin de Drôme provençale.
Depuis, j’y retourne régulièrement. Parfois pour acheter, parfois juste pour le plaisir d’y flâner. C’est devenu une sorte de petit rituel. Et à chaque fois, je repars avec au moins un savon à l’huile d’olive ou un nouveau parfum. Ça sent bon, ça fait du bien, et ça ne ment pas.
Leur site en ligne est bien fait aussi. Avant ma première commande, j’avais lu quelques avis clients et franchement, ça reflète bien ce qu’on trouve dans la boutique. On s’y retrouve facilement, il y a plein de choix, les descriptions sont claires sans en faire trop, et il y a même des petits conseils utiles pour l’utilisation. J’ai déjà commandé pour faire un cadeau à des amis qui ne vivent pas dans le coin, et tout est arrivé rapidement, bien emballé. Quand j’ai ouvert le carton, l’odeur m’a sauté au nez — un vrai parfum de Provence.
Honnêtement, je m’attendais à un truc un peu plus banal. J’ai déjà commandé ailleurs des produits dits « artisanaux » et j’ai souvent été déçu : emballage quelconque, produits sans âme. Là, rien à voir. On sent tout de suite qu’il y a un vrai souci du détail, du respect du produit et de la personne qui va le recevoir.
Mais la savonnerie, ce n’est pas qu’un bon site web. C’est surtout un lieu vivant, qu’on retient. Ce n’est pas juste des savons alignés bien sagement — c’est un endroit qui a une odeur, une ambiance, presque une personnalité. On y entre un peu par curiosité, et on ressort les mains qui sentent bon et le moral bizarrement remonté. Même les gamins que je vois là-bas ont les yeux ronds devant les anciennes machines et tous les parfums qui flottent dans l’air. Ce n’est pas un musée, ce n’est pas un piège à touristes, c’est juste un endroit vrai, dans une vraie ville.
D’ailleurs, si vous passez par Nyons, regardez les horaires d’ouverture avant d’y aller – c’est souvent ouvert mais parfois ils ferment un peu plus tôt hors saison. Et si vous êtes loin, jetez un œil à leur boutique en ligne. Les avis parlent d’eux-mêmes, et on comprend vite pourquoi.
Pour un cadeau qui change un peu ou juste pour se faire plaisir, ça vaut vraiment le coup. Et moi, j’ai déjà prévu d’y retourner cette semaine – à l’horaire habituel.
Infos pratiques pour visiter la Savonnerie de Nyons :
Adresse : 70 rue Félix Maurent, ZA Les Laurons II, 26110 Nyons
Horaires :
1er janvier – 30 juin : lundi à samedi, 10h–12h30 / 14h–18h
1er juillet – 31 août : lundi à samedi, 9h–19h
1er septembre – 31 décembre : lundi à samedi, 10h–12h30 / 14h–18h
Fermé le dimanche
Téléphone : 04 75 26 85 34
Email : contact@lasavonneriedenyons.com
Site : www.lasavonneriedenyons.com
Accès : Environ 1 km au sud-ouest du centre de Nyons, via la D538
Services : Parking privé, boutique en ligne, documentation touristique
Langues parlées : français, anglais, espagnol, italien, néerlandais, allemand
Tarif : Entrée libre