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La Scourtinerie de Nyons et son artisanat unique
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Franchement, si tu passes par Nyons en famille, je te conseille de ne surtout pas rater La Scourtinerie. Ce n’est pas juste un mot rigolo à prononcer (même si, avoue, ça claque), c’est surtout un lieu plein de charme, chargé d’histoire et bourré d’authenticité.
J’y suis allé un peu par curiosité, avec Fanfan et Lionel, des amis venus de Bretagne, et franchement j’ai été bluffé.
Dès l’arrivée, on est super bien accueillis. On sent tout de suite que c’est une entreprise familiale, avec des gens passionnés qui prennent le temps d’expliquer.
Ici, on ne te balance pas une brochure. On te raconte l’histoire : celle de Ferdinand et Marie Fert, fondateurs en 1882, celle des scourtins, ces filtres ronds utilisés pour presser l’huile d’olive, et surtout comment ce savoir-faire a évolué sans jamais se perdre.
Et ça, c’est devenu rare : la visite est gratuite, et on a accès à l’atelier en pleine activité.
On a pu voir une ouvrière fabriquer un scourtin du début à la fin, avec des explications claires, des gestes précis, un vrai métier sous les yeux. Même les enfants étaient captivés, c’est dire.
Il y a aussi un petit musée, vraiment bien pensé. On y découvre les vieilles machines encore utilisées aujourd’hui, des vidéos explicatives et toute l’évolution de cette entreprise pas comme les autres.
Franchement, c’est un vrai trésor du patrimoine artisanal de Nyons.
Côté boutique attention les yeux.
On y trouve des tapis, dessous de plat, scourtins décoratifs et ombrières en fibre de coco, avec des couleurs superbes. J’ai d’ailleurs craqué pour une toile d’ombrage pour ma pergola (et j’en suis fier ).
La qualité est là : beaucoup de visiteurs expliquent garder leurs scourtins pendant des années sans souci.
Ce que j’ai adoré, c’est l’ambiance. C’est calme, chaleureux, sincère.
Une dame m’a même dit : « Ne pas s’y arrêter serait une grave erreur ».
Je valide à 100 %. Ici, c’est vrai, vivant, humain. Rien de surfait.
Adresse : 36 Rue de la Maladrerie, 26110 Nyons
Juste à 300 m du pont roman, impossible de se perdre.
Du lundi au samedi :
9h – 12h / 14h – 18h
Fermée le dimanche et les jours fériés (horaires à vérifier en été).
Gratuit.
Musée, atelier, explications : tout est accessible sans payer.
Visite libre du musée
Accès à l’atelier en activité
Démonstrations selon les jours
Boutique de produits fabriqués sur place
En plein Nyons, facile à pied.
Parking juste à côté si tu viens en voiture.
La visite est calme, pédagogique et vivante. Les machines tournent, les gestes parlent, et les explications sont accessibles à tous.
04 75 26 31 60
La Scourtinerie est la dernière fabrique de scourtins en France. Installée à Nyons depuis 1882, elle perpétue un savoir-faire artisanal unique lié à l’oléiculture et au tissage de la fibre de coco.
La Scourtinerie a été fondée en 1882 par Ferdinand et Marie Fert, un couple visionnaire qui a posé les bases d’une aventure familiale aujourd’hui transmise sur cinq générations.
À l’origine, les scourtins servaient de filtres pour presser l’huile d’olive dans les moulins. On y déposait la pâte d’olive avant le pressage. Un objet simple, mais indispensable.
Pourquoi le brevet de 1892 est-il si important ?
En 1892, Ferdinand Fert dépose le brevet d’une machine à tisser mécanique permettant de fabriquer des scourtins lavables, réutilisables et plus résistants. Une vraie révolution pour l’époque.
Le grand gel de 1956 a détruit une grande partie des oliviers de Provence. Les moulins ont fermé, les commandes ont cessé la Scourtinerie a failli disparaître.
Parce que Nyons vivait avant tout de ses oliveraies. On comptait jusqu’à 13 huileries dans la ville, toutes en activité jusqu’à la grande gelée de 1956.
Pour presser l’huile d’olive, il fallait des scourtins, ces filtres ronds indispensables au travail des moulins. C’est ainsi qu’est née une fabrique spécialisée, directement liée à l’activité oléicole locale.
Après la destruction massive des oliviers en 1956, beaucoup d’industries ont disparu. Mais certaines ont su se transformer et s’adapter au marché.
La fabrique de soie fondée en 1637 est devenue La Scourtinerie, en se reconvertissant dans le tissage de fibres de coco, utilisées pour créer des tissus d’ornement. Un procédé innovant, breveté par Monsieur Fert dès la fin du XIXᵉ siècle, qui a permis à l’entreprise de traverser les époques.
Grâce à une idée géniale de Georges Fert : transformer les scourtins usagés en dessous de plat, tapis et paillassons. Le Scourtin de Provence devient alors un objet décoratif.
En 1958, Jacques Tati utilise des scourtins comme éléments de décor dans son film Mon Oncle. Ce clin d’œil cinématographique offre un coup de projecteur national à la Scourtinerie.
Quand la boutique de la Scourtinerie a-t-elle ouvert ?
La boutique ouvre en 1979, sous l’impulsion d’Alain Fert. On y trouve aujourd’hui des scourtins, des produits locaux et de l’artisanat, dans un esprit fidèle à la Provence.
Créé en 2013, le musée retrace 140 ans d’histoire familiale, l’évolution des machines et la fabrication des scourtins. Une immersion rare dans un patrimoine vivant.
Oui. Avec le retour des pressoirs artisanaux, le scourtin retrouve peu à peu sa fonction première de filtre à huile d’olive, tout en restant majoritairement un objet décoratif.
Ici, pas d’école ni de manuel. Le métier s’apprend sur le tas, comme on dit. De génération en génération.
Sophie Villeneuve-Fert le raconte bien : sa mère tenait son savoir de son grand-père, et ainsi de suite. C’est un apprentissage par les mains, par l’observation, par le temps. Un vrai savoir-faire vivant.
Oui, et pas qu’un peu. Sophie le dit franchement : être la dernière génération d’une des dernières entreprises à fabriquer des scourtins, ça met une sacrée responsabilité sur les épaules.
Mais en même temps, c’est une force. Travailler sous le regard des ancêtres, avec leurs portraits au mur, ça donne du sens. Ici, l’histoire n’est pas un poids, c’est une valeur.
Pour Sophie, la réponse est claire : oui, et surtout en France.
Faire quelque chose de ses mains, voir le résultat en fin de journée, savoir d’où vient le produit et pouvoir l’expliquer au client… c’est extrêmement motivant. Et quand les clients repartent contents, ça vaut tous les discours.