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Depuis que je vis ici, à Nyons, dans cette Drôme Provençale qui sent bon l’olive et la pierre chaude, je me dis toujours que notre paysage n’est pas un simple décor. C’est un vrai livre ouvert, écrit par la géologie, l’eau, les montagnes, le vent, et un peu par nous aussi.
Et quand on commence à comprendre comment tout ça s’est formé, entre 90 millions d’années et aujourd’hui, on voit Nyons autrement. Plus grand. Plus fort. Plus vivant.
Autour de Nyons, les montagnes forment une muraille naturelle, parfaite pour expliquer le microclimat nyonsais :
Montagne de la Lance : 1 338 m
Mielandre : 1 451 m
Montagne d’Angèle : 1 606 m
Ces masses rappellent que nous sommes dans les Préalpes des Baronnies, des reliefs dits “jeunes” car ils continuent de bouger, d’évoluer, de se plisser comme une vieille nappe tirée trop vite.
Avec ces hauteurs, Nyons est protégée des coups de mistral. Un détail ? Non. C’est ce qui rend notre vallée 4 à 7°C plus douce l’hiver que Montélimar. Et c’est ce qui fait pousser l’olive Tanche comme nulle part ailleurs.
Nyons, une commune de 2 346 hectares pleine de contrastes
Entre le quartier des Récollets, la colline du Devès et les premières maisons de Venterol, il n’y a que 6 km.
Et pourtant, on change de paysage tous les 400 ou 500 mètres :
ravins, terrasses fluviales, collines douces, plateaux massifs…
–175 à –90 millions d’années : dépôts marins → naissance des Baronnies.
–10 millions d’années : Nyons est en bord de mer → dépôts, sables, calcaires.
–2 millions d’années : torrents → galets, poudingues, plateaux.
C’est ce triple passé qui donne au paysage de Nyons sa forme unique.
Les plateaux de Mirabel, des Pilles ou du Devès sont composés de poudingues, ce béton naturel où les galets atteignent parfois 50 cm.
Ces couches peuvent faire 20 à 40 mètres d’épaisseur.
Les plateaux représentent presque 40 % de la commune.
On peut marcher dessus sans imaginer qu’ils sont le résultat de milliers de crues anciennes.
La vallée de l’Eygues : l’architecte silencieuse de Nyons
Entre le pont roman et les digues, la vallée atteint 500 m de largeur.
Le lit mineur, lui, descend parfois à 20–30 m seulement.
L’été, l’Eygues file tranquille avec 30 cm d’eau.
L’hiver, elle peut grimper d’un coup à 1,5 ou 2 m.
C’est pour cela qu’au XIXᵉ siècle, on a construit des digues sur la rive droite et la rive gauche.
La vallée porte encore les traces de ses anciennes colères :
3 niveaux de terrasses, séparés par 5 à 12 m.
Autour de Nyons, on compte plus de 40 ravins dans un rayon de 5 km.
Certains ne font que 50 m de profondeur, d’autres dépassent les 100 m.
Ravin du Ruinas, nerveux, imprévisible
Ravin de Saint-Pierre, large et ancien
Ravin de la Lauzière, impressionnant avec ses 100 m d’à-pic
Ravin du Serre Rouge, célèbre pour son grès couleur feu
Ces ravins, même secs, sculptent le relief de Nyons depuis des millénaires.
Un couloir entier, venu de la montagne de la Lance.
Seulement 2,5 km, mais des parois de 30 à 50 m.
Large de 150 à 300 m, profonde de 40 à 60 m, un paysage à part entière.
La vieille ville repose sur une molasse à 270 m d’altitude, avec un dénivelé de 30 m au-dessus de la plaine.
Assez pour surveiller, protéger, s’installer.
Depuis Nyons, on pouvait (et peut toujours) aller :
à Avignon (80 km),
à Gap,
au Rhône (30 km),
à Dieulefit,
vers l’Italie par les cols alpins.
En moyenne, 4 à 7°C de plus qu’à Montélimar lors des journées froides.
Grâce aux montagnes, la vallée et les plateaux, Nyons offre :
des températures douces,
peu de mistral,
des sols chauds.
La recette parfaite pour la seule AOP olive noire de France.
Dans un espace minuscule, on trouve :
montagnes alpines,
collines méditerranéennes,
ravins,
plateaux,
rivière,
terrasses fluviales,
forêt,
vignobles,
oliveraies.
Un coin qui rend heureux
Nyons, c’est 2 346 hectares mais un monde entier à ciel ouvert.
Un paysage qui donne envie de marcher, regarder, vivre.
Et ça, mes p’tits, c’est tout ce qu’on demande.