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Au début des années 1960, des troupeaux de moutons quittent la Crau pour rejoindre les pâturages alpins.
Pour franchir la vallée de l’Eygues, les bergers doivent passer par Nyons et son pont roman, unique passage avant l’édification du pont de l’Europe en 1970.
Cette migration saisonnière des ovins, la transhumance, suit des draies, chemins façonnés par l’eau et les sabots.
Une draye est un terme occitan pour désigner une piste de troupeau.
En 1960, ce passage obligé crée un spectacle marquant : une colonne de brebis serrées sur la grande arche médiévale.
Le pont de Nyons n’est pas qu’un simple ouvrage.
Sa construction débute en 1341 et reprend en 1398 lorsque les habitants mandatent le maître maçon Guillaume de Pays et lui apportent vivres et matériaux.
L’arche est achevée avant 1405 et bénie en 1409.
Sa portée de 40,5 mètres et sa hauteur d’environ 19 mètres impressionnent, mais la chaussée ne mesure que 3,25 mètres de large.
Un péage était perçu dans une tour carrée au milieu du tablier.
Financé par un impôt local appelé « vingtain », le pont est resté l’unique traversée de l’Eygues jusqu’en 1970.
Classé monument historique en 1925, il marque encore la transition entre la plaine et les montagnes provençales.
Les Baronnies provençales possèdent quinze ponts anciens et sont traversées par plusieurs itinéraires de transhumance reliant la Méditerranée aux Alpes.
Ces draies empruntent les vallées et rejoignent les cols.
En 1960, malgré le développement de la voiture, des centaines de brebis passent encore sur le pont de Nyons.
Les habitants viennent assister au passage, les enfants comptent les bêtes et les bergers surveillent la cohorte.
Cette scène de troupeau pressé sur une chaussée étroite symbolise la coexistence de la tradition pastorale et de la modernité qui s’installe.
Quelques années plus tard, la transhumance empruntera des routes plus larges et la grande arche deviendra surtout un lieu de promenade.
Aujourd’hui, la transhumance est reconnue comme un patrimoine vivant.
Des fêtes de la transhumance sont organisées en juin pour mettre à l’honneur bergers et chiens de troupeau.
À Nyons, on évoque le passage de 1960 à travers photos et récits.
Traverser l’arche permet d’imaginer les sonnailles et de sentir la pierre polie par des sabots.
Pour ceux qui souhaitent vivre à Nyons ou simplement visiter, découvrir l’histoire du pont roman, la transhumance ou la vie locale permet de mieux comprendre l’ancrage du territoire.
Ces thèmes orientent vers des pages racontant l’architecture du pont, les oliveraies, le marché et les randonnées.
Cette transhumance de 1960 reste un repère : elle relie l’histoire médiévale à la vie quotidienne et incite à découvrir une ville où patrimoine et art de vivre se conjuguent.