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À Nyons, l’histoire, elle pousse sur les branches des oliviers.
Depuis plus de deux mille ans, cet arbre façonne nos collines, nos moulins et notre façon de vivre.
Des temps antiques jusqu’à l’AOP d’aujourd’hui, l’olivier a vu passer les générations sans jamais plier.
Ces questions racontent pourquoi, chez nous, l’olivier n’est pas un souvenir mais un compagnon de route.
À Nyons, l’olivier n’est pas un décor, c’est une vieille histoire de plus de deux millénaires. Il a traversé les gels, les guerres et les crises sans jamais disparaître. Ici, il est à la fois patrimoine, économie et fierté locale.
Nyons est aussi l’un des territoires les plus au nord d’Europe à produire de l’olive de façon durable et reconnue.
L’histoire commence bien avant notre ère, avec l’oléastre sauvage présent dès la fin des glaciations. Puis viennent les hommes, les moulins, les chartes et les vergers. Deux mille ans de hauts et de bas, mais toujours l’olivier debout.
Les paysages en terrasses des Baronnies sont directement hérités de cette longue histoire oléicole.
C’est une nouvelle étape logique pour un territoire façonné par l’huile d’olive. Ce lieu raconte l’origine, le savoir-faire et l’avenir de toute une filière. Nyons y parle pour elle… et pour toute la France oléicole.
C’est aussi un espace vivant, pédagogique et gourmand, pensé autant pour les curieux que pour les passionnés.
Parce qu’ici, l’olivier n’a jamais été abandonné, même dans les pires périodes. Nyons a su protéger, relancer et valoriser son olive, la Tanche. Un choix du cœur autant que de l’histoire.
Peu de villes peuvent raconter une telle continuité entre tradition, production et reconnaissance officielle.
Les chercheurs ont retrouvé des feuilles fossilisées vieilles de 37 000 ans. L’oléastre poussait déjà bien avant les civilisations antiques. Autrement dit, l’olivier était là avant nous et il compte bien rester.
Cet arbre a traversé les glaciations sans quitter le pourtour méditerranéen.
La carpologie étudie pollens, charbons et restes végétaux anciens. Elle prouve que l’oléastre était présent dans le Midi de la France dès la fin de la dernière glaciation. La science confirme ce que les anciens pressentaient.
L’olivier fait partie du paysage naturel bien avant d’être un arbre cultivé.
Elle servait à tout : se nourrir, s’éclairer, se soigner, honorer les dieux et les morts. En Égypte comme en Crète, l’huile était précieuse et sacrée. Un or liquide bien avant nos bouteilles modernes.
Dans l’Antiquité, posséder de l’huile d’olive était un signe de richesse et de civilisation.
Les premières traces datent du IIᵉ siècle après J.-C., à l’époque romaine. À Vaison-la-Romaine, on retrouve moulins et pressoirs parfaitement identifiés. L’olivier entre alors durablement dans le paysage.
La vallée de l’Eygues devient très tôt un axe important de production agricole.
Au début, tout se faisait à la force humaine et animale, avec des pressoirs à contrepoids. Les moulins stockaient olives et huile dans de grandes jarres. Un travail lent, précis, et surtout collectif.
Chaque moulin était un lieu de rencontre autant qu’un outil de production.
Dès le Moyen Âge, les chartes garantissent aux habitants le droit de vendre leur huile librement. Sans péage ni taxe abusive. Une liberté rare qui a dopé la production et les échanges.
Cette autonomie a permis à l’huile de Nyons de circuler bien au-delà des Baronnies.
L’olivier échappait aux prélèvements religieux qui pesaient sur d’autres cultures. Résultat : on plantait des oliviers plutôt que des vignes. Une décision fiscale qui a façonné le paysage nyonsais.
C’est aussi pour cette raison que l’olivier est devenu l’arbre dominant autour de la ville.
1709, 1929, 1956 : des hivers terribles qui ont rasé des milliers d’arbres. En 1956, on descend jusqu’à –30 °C. Mais à chaque fois, les Nyonsais ont replanté, encore et encore.
Ces catastrophes ont forgé une véritable culture de la résilience locale.
Grâce à une poignée d’agriculteurs obstinés et à la création de coopératives. On mutualise les efforts, on modernise les moulins. L’olivier reprend racine, lentement mais sûrement.
Cette solidarité a permis de sauver l’oliveraie quand tout semblait perdu.
C’est la première AOP olive obtenue en France et en Europe, en 1994. Elle protège la Tanche, variété emblématique du territoire. Un label qui garantit origine, qualité et savoir-faire.
Cette reconnaissance a redonné une vraie valeur économique au travail des oléiculteurs.
Parce qu’il fait encore vivre des hommes et des femmes. Il structure les paysages, l’économie locale et les fêtes populaires. À Nyons, l’olivier n’est pas un souvenir, c’est une promesse.
Ici, l’olivier continue d’écrire son histoire, saison après saison.