Je suis à Nyons fin juin 2023, déjà les cigales crissent et la rivière aux reflets turquoise coule paisiblement sous le Pont Roman. La vieille ville est un vrai festival de couleurs : les arcades provençales bondées les matins de marché, l’air qui sent bon l’olive, le miel et la lavande. Franchement, on y trouve tout un tas de choses à faire à voir autour de Nyons : entre les distilleries d’huiles essentielles, les coopératives d’oliviers et le charme un peu poussiéreux du centre, on ne s’en lasse pas. Chaque ruelle étroite semble chuchoter « tiens, va par là » à la recherche d’une fontaine oubliée. Au retour d’une balade, un apéro bien frais à la terrasse suffit à raconter sa journée. La chaleur tape déjà dur, mais une glace artisanale locale remet vite les idées en place.
Ensuite, on s’est lancé dans un truc rigolo : filer entre les oliviers en 2CV ! Depuis une boutique « 2cVolive » tenue par un type super sympa, on embarque dans sa deuch’ rouge décapotée et en route pour l’aventure. En roulant à la cool entre les champs d’oliviers, on se sent comme dans une pub des années 60. Les vallons autour de Nyons sont tapissés de petits troncs noueux et de buissons odorants – tout droit sortis d’une carte postale. Karl, notre pilote-guide, connaît le coin sur le bout des doigts et nous raconte des anecdotes en chemin, impossible de s’ennuyer.
À un moment on a bifurqué sur un petit chemin en cailloux pour atteindre Montaulieu, un village perché méconnu. Là-haut, la vue est à couper le souffle : on domine les collines vertes et les montagnes d’Angèle, avec une petite fontaine et des ruelles désertes, c’est le cliché provençal. On a grignoté un bout au pied du vieux lavoir pendant que les chats se prélassaient sur les vieux murs, et j’ai cru voir un chat se prendre pour un lion en regardant passer le facteur.
Un autre jour, on n’a pas résisté à l’envie de traîner à Clansayes. Ce coin-là, c’est un plateau où les champs de lavande s’étalent à perte de vue entre les vignes. La campagne y est d’une tranquillité dingue : on a croisé plus de cigales que de touristes, un bonheur en soi. On a marché un peu parmi les rangs de lavande, les doigts piqués d’épices, et j’ai bien cru entendre les abeilles du coin chuchoter des secrets.
Pour les amateurs de rando aquatique, le clou du spectacle se trouve à l’est : les Gorges du Toulourenc. J’avais lu que cette vallée sauvage était « l’un des plus beaux sites de baignade en Provence », et je confirme. On part du Pont Vieux (près de Saint-Léger) et on marche dans le torrent, parfois jusqu’à la taille quand il faut traverser les passages étroits. L’eau y est turquoise et vivifiante, piquée de petites cascades cristallines : un vrai bonheur de plonger et de refaire surface sous les falaises en criant de joie.
Bref, Nyons et ses alentours, c’est un mix cool entre farniente et petites aventures locales. On s’y régale d’apéros en terrasse et on s’arrose les pieds dans l’eau claire sans se prendre la tête. Entre les villages perchés comme Montaulieu ou Clansayes (des petits bijoux cachés hors des sentiers battus) et les sites naturels comme les gorges du Toulourenc, chaque journée devient une anecdote à raconter entre potes. Alors enfile tes tongs, prends ta gourde et tes lunettes de soleil : les souvenirs drômois s’ouvrent devant nous, encore plus beaux que sur la photo, la vraie Provence quoi ! La Drôme, ça se vit, on n’a pas besoin de guide pour le deviner. Alors vivement le prochain été !