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Ah, Croc’o Nyons… Rien que d’en parler, j’en ai l’eau à la bouche. C’est le genre de petite adresse qu’on croise souvent sans trop y faire attention, et puis un jour, on pousse la porte — ou plutôt, on s’installe en terrasse — et là, on se dit qu’on aurait dû venir plus tôt. Moi, c’est Chris, un papy du coin, j’vous raconte ça comme si on papotait au marché, entre deux stands d’olives noires.
Le Croc’o, il est planqué dans le vieux Nyons, à deux pas de la place, pas loin du pont Roman et de l’agitation des jeudis matin. Une petite terrasse, des tables bien alignées, et toujours un bonjour sincère quand on arrive. C’est pas un restau qui en fait des tonnes, mais justement, c’est ce qui fait tout son charme. Ici, c’est simple, mais fait avec le cœur. Et ça, croyez-moi, ça vaut tous les décors en toc du monde.
Ce que j’aime là-bas, c’est qu’on sent tout de suite que la cuisine, elle est maison. Pas de plats sortis du micro-ondes ou de sauces toutes prêtes : chez Jawad, le chef, ça découpe, ça mijote, ça dresse à la minute. Un midi, j’ai goûté son feuilleté au chèvre avec des légumes croquants, eh bien c’était tout bonnement délicieux. Un autre jour, sa pastilla de légumes avec le café gourmand… j’en rêve encore la nuit, surtout le tiramisu, qu’il fait lui-même ou avec sa serveuse — d’ailleurs très sympa aussi. Faut dire qu’on les voit bosser, la cuisine est ouverte sur la salle, c’est franc du collier comme ambiance.
Et si vous êtes plus poisson, le tataki de thon est bien relevé. Moi, c’était un peu trop corsé pour mes papilles de papy, mais j’vois bien que ça plaît à ceux qui aiment quand ça a du caractère.
Le service est comme on aime chez nous : efficace, chaleureux, sans chichis. La jeune serveuse, même quand elle est toute seule pour gérer la salle, elle garde le sourire et un mot gentil. L'autre fois, j'avais demandé à changer le plat du menu au dernier moment, et ils se sont adaptés sans rechigner. Franchement, on sent qu’on n’est pas des numéros ici. C’est du vrai contact, humain, comme on en trouve de moins en moins.
Et le cadre, vous me direz ? Eh bien, faut voir cette terrasse au soleil, surtout hors saison, quand l’agitation retombe un peu. C’est là qu’on savoure le mieux son gratin de ravioles aux écrevisses ou son curry d’agneau parfumé. Par contre, en plein mois d’août, avec le marché du jeudi, je vous le dis tout net : pensez à réserver. Sinon, c’est demi-tour ou longue attente.
Autre détail qui compte, surtout par les temps qui courent : les prix sont raisonnables. C’est pas donné comme à la cantine, mais c’est juste ce qu’il faut pour bien manger sans se ruiner. D’autant que la qualité est là. C’est pas pour rien qu’ils sont dans le Guide du Routard depuis plus de sept ans, ça commence à causer. Moi j’dis, quand un endroit tient aussi longtemps la route, c’est qu’il y a du sérieux derrière.
Bref, Croc’o Nyons, c’est un de ces petits coins qu’on garde dans un coin de sa tête, pour y retourner, et y retourner encore. On y vient pour manger, oui, mais on y reste pour l’ambiance, l’accueil, et ce petit goût de Provence qu’on retrouve dans chaque plat. Si jamais vous passez par Nyons, poussez jusqu’à la vieille ville, asseyez-vous au soleil, et laissez-vous faire. Vous verrez, Jawad et son équipe s’occupent du reste.
Et comme je dis toujours : "quand on mange bien et qu’on est bien accueilli, on repart le cœur léger... et le ventre plein."