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Nyons bénéficie d’un microclimat exceptionnel qui la distingue des autres villes de la région. Blottie dans la vallée de l’Eygues et protégée par les reliefs alentours, la ville jouit de plus de 2 500 heures de soleil par an, parfois même jusqu’à 2 800 heures, ce qui rivalise sans rougir avec le climat de la Côte d’Azur.
Conséquence directe : les hivers y sont étonnamment doux et les gelées rares, faisant de Nyons l’un des coins les plus cléments de la région en hiver. On y observe en moyenne des journées autour de 6 à 7 °C en janvier, bien au-dessus des températures habituelles du nord de la Drôme.
Ce climat baigné de lumière a même valu à Nyons d’être autrefois recommandée comme station climatique, notamment pour soulager les rhumatismes, tant l’air y est sec, sain et agréable à vivre.
Grâce à cette douceur provençale en plein cœur de la Drôme, Nyons a hérité d’un surnom flatteur : « la Nice dauphinoise », ou plus familièrement « le Petit Nice ». Depuis plus d’un siècle, guides et voyageurs comparent Nyons à la célèbre ville de la Riviera, tant son ensoleillement et sa douceur de vivre évoquent le sud méditerranéen.
Dès le XIXᵉ siècle, on vantait déjà ses palmiers et ses oliviers qui prospèrent à une latitude pourtant inhabituelle pour ces espèces. Et ce n’est pas une légende : on peut voir à Nyons des citronniers et des mandariniers pousser en plein air, sans craindre le gel.
Certes, Nyons n’a pas la mer, mais elle a le soleil, la lumière et une ambiance méridionale telle qu’on s’y sent un peu en vacances toute l’année. Voilà pourquoi ce surnom de « Petit Nice » est porté avec fierté par les Nyonsais.
L’un des symboles de Nyons reste son Pont Roman à l’élégante arche unique. Pourtant, malgré son nom trompeur, ce pont n’a rien de romain : il date du XIVᵉ siècle. Achevé en 1409 après de longues décennies de travaux, il témoigne du savoir-faire médiéval et d’une audace technique remarquable.
Son arche unique, d’environ 40 à 43 mètres de portée et plus de 18 mètres de hauteur, était une véritable prouesse pour l’époque. On l’appelle « roman » en référence à son style architectural, avec une arche en plein cintre, et peut-être aussi en souvenir d’un ancien projet romain abandonné plus en aval.
Aujourd’hui encore, ce pont vieux de plus de six siècles enjambe l’Eygues avec grâce et offre un point de vue superbe sur la ville, les toits anciens et les collines d’oliviers.
Ce paisible coin de Drôme provençale a servi de décor à plusieurs tournages de cinéma. Peu de gens le savent, mais certaines scènes du film Le Hussard sur le toit, adapté du roman de Jean Giono, ont été tournées à Nyons. Les paysages lumineux et l’atmosphère intemporelle du lieu s’y prêtaient parfaitement.
Plus récemment, le film Le Goût des merveilles est également venu poser ses caméras à Nyons et dans les environs pour capter la beauté simple et authentique des paysages locaux.
On comprend facilement pourquoi les réalisateurs sont séduits : le pont, les ruelles médiévales, les places ombragées et les oliveraies baignées de soleil offrent un décor naturel, vrai et profondément cinématographique.
Aujourd’hui, Nyons semble un peu à l’écart des grandes lignes ferroviaires. Pourtant, la ville a bel et bien eu son train pendant plus d’un demi-siècle. Dès 1897, une ligne de chemin de fer reliait Nyons à Pierrelatte. Son inauguration fut célébrée en grande pompe, avec plusieurs jours de festivités.
Les habitants surnommaient affectueusement ce convoi le « tacot de Nyons », tant il avançait tranquillement à travers la campagne. Mais avec l’essor de la route et de l’automobile, le sort du train fut scellé. Le 15 mars 1951, le dernier train quitta la gare de Nyons.
La gare existe toujours, reconvertie en bâtiment administratif. Et les anciens se souviennent encore du souffle de la locomotive qui apportait voyageurs, marchandises et nouvelles du monde extérieur.
Nyons est mondialement connue pour ses olives, et ce n’est pas un hasard. C’est l’un des points les plus au nord d’Europe où l’olivier pousse naturellement en verger. Grâce au microclimat local, l’olive noire de variété Tanche prospère ici bien au-delà de sa limite habituelle.
En 1956, un gel terrible détruisit des millions d’oliviers en Provence. À Nyons, beaucoup résistèrent, confirmant le caractère unique de ce terroir. En se promenant aujourd’hui sur les collines, on découvre encore des oliviers centenaires, tordus par le temps mais toujours debout, témoins silencieux d’une tradition millénaire.
Fait étonnant : on trouve aussi à Nyons des orangers, citronniers et figuiers en pleine terre, cohabitant avec les oliviers. Un paysage presque méditerranéen, en plein cœur de la Drôme.
L’olive de Nyons n’est pas seulement une fierté locale : elle a aussi été pionnière. C’est ici qu’a été attribuée la toute première Appellation d’Origine Contrôlée pour des olives et de l’huile d’olive, une première en France et même en Europe.
Cette reconnaissance officielle garantit que seules les olives de variété Tanche, cultivées dans la zone de Nyons, peuvent porter ce nom prestigieux. Elle est le fruit d’un long combat des producteurs, notamment après les épreuves du gel de 1956.
Aujourd’hui encore, Nyons peut se targuer d’être le berceau de cette AOC historique, symbole de qualité, d’authenticité et de savoir-faire transmis de génération en génération.
Nyons doit aussi beaucoup à un vent discret mais fidèle : le Pontias. Selon la légende, Saint Césaire d’Arles aurait rapporté ce vent de Camargue dans son gant avant de le libérer près de Nyons, créant la brèche d’où il souffle encore aujourd’hui.
Ce vent nocturne, frais et sec, se lève généralement à l’aube. En été, il rafraîchit les matinées ; en hiver, il limite la rosée et les gelées. Depuis des siècles, on observe qu’il protège les oliviers et contribue à leur bonne santé.
Le Pontias est presque un personnage local : il a ses dictons, ses histoires, et même des fêtes médiévales qui rappellent son rôle essentiel dans la vie agricole et quotidienne.
À Nyons, l’olive a ses gardiens officiels. Depuis 1964, la Confrérie des Chevaliers de l’Olivier veille à la promotion et à la protection de l’arbre roi. Chaque année, de nouveaux chevaliers sont intronisés lors de cérémonies hautes en couleur.
Vêtus de costumes traditionnels vert et or, ils défilent en brandissant des rameaux d’olivier et participent aux grandes fêtes locales : l’Alicoque en hiver, les Olivades en été, et bien d’autres rendez-vous gourmands.
Cette convivialité autour de l’olivier témoigne de l’attachement profond des Nyonsais à leur terre. Être fait Chevalier de l’Olivier, c’est un honneur symbolique et une façon de dire que votre cœur est désormais, lui aussi, bien olivé.
Nyons abrite un trésor d’artisanat unique : la Scourtinerie, fondée en 1882, est la dernière fabrique de scourtins encore en activité en France. Ces tapis circulaires en fibre de coco servaient autrefois à presser l’huile d’olive dans les moulins.
L’atelier, toujours familial, fabrique encore ces scourtins à la main, avec les machines d’époque. On peut visiter le lieu, observer le tissage et découvrir un petit musée qui raconte ce savoir-faire rare.
Aujourd’hui, la Scourtinerie produit aussi des tapis, paillassons et ombrières colorés, tout en perpétuant l’âme oléicole de Nyons. Un endroit hors du temps, vivant et authentique, qu’il serait dommage de manquer.
Ces anecdotes mêlant climat, histoire, traditions et patrimoine montrent combien Nyons est une petite ville pas comme les autres. Entre son climat quasi méditerranéen, son pont audacieux, ses olives d’exception et ses savoir-faire uniques, Nyons surprend toujours ceux qui prennent le temps de la découvrir.
Et souvent, après y avoir goûté une fois, on a surtout envie d’y revenir ou de ne plus en repartir comme moi.