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Bonjour ! Installez-vous, faites comme chez vous. Moi c’est Chris, un papi du coin, installé à Nyons depuis dix ans. Aujourd’hui, je vous embarque pour découvrir Nyons en une journée, à mon rythme (c’est-à-dire tranquille). Vous allez voir, ma p’tite ville a plus d’un tour dans son sac pour vous charmer, surtout en famille. Allez, suivez-moi – et n’hésitez pas à me tirer la manche si je radote sur mes souvenirs, hein ! On y va ?
Ce matin, rendez-vous Place des Arcades, le cœur battant de Nyons. J’adore cet endroit : c’est pas juste une jolie place, c’est une ambiance, un vrai coin de vie où on a envie de traîner. Sous les arcades du XIVe siècle, les cafés ouvrent tôt. On s’installe à l’abri du soleil naissant, on commande deux crèmes et des jus de fruits pour les loulous. Si c’est un jeudi, alors bingo : le fameux marché provençal déploie ses étals colorés tout autour de nous. Tous les jeudis matin, la ville se transforme. Dès qu’on met un pied sur la place, on sent que c’est un jour pas comme les autres : l’odeur du romarin, du thym et du lavandin flotte dans l’air, les couleurs éclatantes des fruits et des épices nous en mettent plein les yeux, les voix des marchands et des clients s’entrecroisent joyeusement… Ça sent la vie, la vraie.
Je vous préviens : ici, on ne fait pas que ses courses, on prend le temps de papoter. Je connais la moitié des producteurs du coin : le stand d’olives de mon pote (goûtez-moi cette olive noire de Nyons AOP, la fameuse Tanche toute ridée et douce – un trésor local !), la petite fromagère qui vous fait déguster un bout de picodon crémeux, ou le boulanger qui propose une fougasse tiède à l’olive… Mmh, on se régale déjà. Les enfants croquent dans un morceau de melon bien sucré offert par un maraîcher, pendant que j’attrape un pot de miel de lavande pour Mamie (chut ! surprise). Le marché déborde de bonnes choses : légumes gorgés de soleil, charcuteries artisanales, tapenades maison, sans oublier les savons et tissus provençaux, les poteries colorées et autres bricoles. À chaque coin de rue, on découvre quelque chose qui sent bon la Provence. Et tout ça au son de l’accent chantant des vendeurs qui lancent des « Allez, on goûte, elle est belle ma tomate, elle est belle ! » On se retrouve vite avec un panier bien rempli et le sourire aux lèvres. Franchement, ce marché du jeudi, c’est sacré pour nous : une habitude qu’on chérit, un vrai moment de partage.
11h00. Après avoir flâné parmi la foule et les étals, on commence à avoir faim (toutes ces odeurs d’herbes et d’épices, ça creuse !). Deux options : soit on improvise un pique-nique avec nos trouvailles du marché, soit on se pose en terrasse. Si vous êtes partants, je vous emmène au bord de l’Eygues, la petite rivière qui coule sous le Pont Roman. Juste en contrebas du vieux pont de 1409, il y a un coin ombragé idéal pour déplier nos victuailles. On se régale d’une caillette achetée ce matin (une spécialité du coin, un pâté aux herbes, délicieux froid), de quelques olives (évidemment), de fromage de chèvre, et de pain croustillant. Avouez que la vie est belle, non ? Le soleil de midi tape un peu, mais à Nyons on a l’habitude : ici on a 325 jours de soleil par an (rire), un microclimat incroyable qui fait la fierté des habitants (on surnomme même Nyons le “Petit Nice” du Drôme). Pas étonnant que les terrasses soient toujours animées dès les premiers rayons du matin.
14h00. La chaleur retombe doucement, on repart pour la suite. Juste à côté du pont, je vous emmène découvrir une vraie pépite cachée : La Scourtinerie de Nyons, une petite fabrique artisanale fondée en 1882. Franchement, si vous passez par Nyons en famille, ne ratez pas la Scourtinerie. Ce n’est pas juste un mot rigolo, c’est un lieu plein d’histoire et d’authenticité. L’accueil est chaleureux comme pas permis – normal, c’est une entreprise familiale où la passion se transmet depuis des générations. La visite est gratuite et vraiment chouette : on entre dans l’atelier et on peut observer de près une ouvrière en plein travail qui tisse un scourtin (ces fameux tamis ronds autrefois utilisés pour presser l’huile d’olive) sous nos yeux. On se promène aussi dans un mini-musée bourré de vieilles machines d’époque qui fonctionnent encore, avec des photos et des vidéos. On y apprend comment Ferdinand et Marie Fert (j’adore ces prénoms d’un autre siècle) ont fondé la maison et comment le savoir-faire s’est transmis sans être dénaturé. Moi qui pensais n’y rester qu’une demi-heure, je n’ai pas vu le temps passer.
Évidemment, on termine par la boutique – et là, attention les yeux. Des tapis, des ombrières, des dessous de plat aux couleurs vives, tout est tissé en fibre de coco et fabriqué ici même. Je dois avouer que j’ai craqué pour un joli paillasson rouge (parfait pour ma porte d’entrée). La qualité est au rendez-vous : j’ai discuté avec une dame qui m’a confié avoir son scourtin depuis 20 ans, et il est toujours nickel. Beaucoup de visiteurs repartent avec un souvenir, et je comprends pourquoi : c’est beau, c’est utile, et ça raconte une histoire. Une touriste m’a glissé l’autre jour que “ne pas s’y arrêter serait une grave erreur”, et je suis bien d’accord – on est loin de l’attrape-touriste, ici c’est du vrai de vrai. On ressort de là avec le sourire jusqu’aux oreilles… et un scourtin sous le bras, fier comme Artaban.
16h00. Pour la suite, on se dirige vers un autre incontournable de Nyons : la Distillerie Bleu Provence. On reste en ville, juste à deux pas de la Scourtinerie (et du pont Roman, qu’on recroise au passage). En approchant de la distillerie, on est déjà enveloppés par une délicieuse odeur de lavande qui flotte dans l’air. On entre, et c’est comme changer de monde : couleurs douces, ambiance paisible… Pour moi, c’est lâme de la Drôme provençale concentrée là, dans cette vieille distillerie fondée en 1939. Ici aussi l’accueil est aux petits soins. Si le timing est bon, on peut suivre une petite visite guidée (souvent assurée par Christine, la petite-fille des fondateurs, une vraie passionnée pleine d’humour). Elle nous explique les différences entre lavande fine et lavandin, montre les alambics en cuivre qui brillent, et raconte mille anecdotes sur l’histoire familiale et les bienfaits des huiles essentielles. Je l’ai entendue faire son speech au moins trois fois, et à chaque fois j’apprends un truc ! En été, avec un peu de chance, on peut même voir la distillation en direct : les gerbes de lavande qui arrivent du champ, la vapeur qui s’échappe des cuves, et ce parfum... un vrai voyage pour les sens. Les enfants, eux, adorent généralement voir les machines et sentir toutes les odeurs – c’est ludique et éducatif en même temps.
Après la visite, petit rituel obligatoire : un tour par la boutique de la distillerie. Et là, c’est Ali Baba ! On ne sait plus où donner de la tête : huiles essentielles bio, savons artisanaux, cosmétiques à la lavande, pots de confiture de thym, sachets de tilleul, et j’en passe. J’avoue avoir un faible pour leurs bougies à la lavande (ma maison sent bon Nyons grâce à elles). Vous repartirez sûrement avec un petit quelque chose, ne serait-ce qu’un flacon d’huile essentielle – ça fait un super souvenir à utiliser à la maison pour se remémorer la Provence.
Mais attendez, ce n’est pas fini : juste à côté, il y a un petit salon de thé adorable qui s’appelle Pause Bleu Thé. On s’installe en terrasse ombragée, et on se laisse tenter par une glace artisanale à la lavande de Nyons !
18h00. La journée touche à sa fin, mais je ne vous laisse pas partir sans un dernier petit détour. Promis, celui-là vaut le coup d’œil et le coup de mollet ! On emprunte les ruelles pavées du vieux Nyons, on passe devant l’église Saint-Vincent et les maisons aux volets colorés, et on monte doucement vers la Tour Randonne. C’est l’ancienne tour médiévale qui dominait le château. Bon, ça grimpe un peu (j’entends déjà les ados râler « j’ai chaud, c’est encore loin ? » 😅), mais on y est en une dizaine de minutes et, franchement, quelle récompense ! De là-haut, la vue panoramique sur Nyons et la vallée est à couper le souffle. On voit tout : les toits de tuiles roses de la vieille ville, la courbe gracieuse du pont roman en contrebas, et partout autour, des collines couvertes d’oliviers jusqu’à l’horizon. En fin d’après-midi, la lumière dorée du soleil couchant fait scintiller les feuillages argentés des oliviers… c’est magnifique, presque magique. Photo de famille obligatoire ! On reprend notre souffle en admirant le paysage, fiers d’avoir gravi la “montagne” (qui n’en est pas vraiment une, mais chut, laissez-moi fanfaronner un peu devant les enfants ). Allez, il est temps de redescendre tranquillement vers le centre. La nuit ne va pas tarder, et les lumières commencent à s’allumer sous les arcades. Nyons le soir redevient calme, presque un décor de carte postale avec sa petite fontaine qui murmure sur la place et ses terrasses où les gens dînent en plein air. On se dit au revoir devant la mairie, la tête pleine de belles images et peut-être un brin d’accent provençal qui traîne dans nos oreilles. J’espère que la balade vous a plu ! On a réussi à découvrir Nyons en une journée, et quelle journée ! Bien sûr, il y aurait encore tant à voir (je ne vous ai même pas parlé du Nyonsoleïado, le parc aquatique où mes neveux me traînent chaque été – ce sera pour la prochaine fois !). Mais vous avez eu un bel aperçu : l’authenticité de nos traditions, la richesse de nos saveurs, et la douceur de vivre d’ici. Revenez quand vous voulez, la porte est toujours ouverte. Je vous attends pour d’autres histoires de Nyons autour d’une glace à la lavande ou d’une pétanque sous les platanes. À bientôt, amigos !