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Si vous saviez combien la Médiathèque de Nyons est devenue un coin où je me sens chez moi. On croit souvent que c’est juste un endroit pour emprunter deux bouquins, consulter Internet ou occuper les enfants quand il pleut. Mais à Nyons, rien n’est jamais “juste” quelque chose.
Ici, la médiathèque, c’est une sorte de grand arbre à palabres moderne : un lieu où on vient apprendre, discuter, découvrir, se souvenir et parfois même rêver un peu.
Mais vous allez voir, tout ça ne s’est pas fait du jour au lendemain. C’est une longue histoire, une histoire comme je les aime, faite de passion, de mémoire et de belles volontés locales.
Quand j’étais gamin et même bien avant moi Nyons n’avait pas de grande bibliothèque toute neuve avec des baies vitrées. On avait de petites salles glissées dans un local municipal, un bout de couloir dans une école, parfois même une pièce prêtée par une association.
C’était artisanal, oui, mais la soif de savoir, elle, était déjà bien là.
Dans les années 1950, un groupe d’érudits du coin des profs, des passionnés, des curieux acharnés s’est dit qu’il était temps de rassembler un peu tout ce patrimoine qui traînait chez les habitants.
Résultat : en 1957, ils créent la Société d’Études Nyonsaises, une bande de vrais fourmis qui collectent les archives, notent les traditions, fouillent les collines, photographient les vestiges.
Et comme on retrouvait de plus en plus d’objets dans les années 60 – grâce notamment au travail d’un certain Maxime Mignon et des écoles d’archéologie appliquée la ville a fini par installer, en 1968, une première petite salle muséographique rue Tocsac.
Une vieille salle de classe ! Pas un musée, non… un dépôt patrimonial improvisé.
Mais c’est là que tout commence : la mémoire nyonsaise trouve enfin un toit.
Les années passent, les collections s’accumulent, les élèves du coin viennent consulter des documents, les érudits travaillent sur place… et on commence à rêver d’un lieu plus grand, plus lumineux, plus accueillant.
D’autant qu’en parallèle, Nyons se transforme :
– la vieille coopérative oléicole de 1923 se modernise,
– les expositions archéologiques attirent du monde dans les années 70,
– le Musée de l’Olivier naît en 1994 puis s’agrandit en 2009,
– Vignolis devient un pôle culturel en 2006,
– et les associations locales organisent conférences, concerts, projections.
Bref, la ville respire la culture.
Il était temps que la lecture ait, elle aussi, un vrai foyer.
Quand la Médiathèque de Nyons ouvre enfin ses portes, c’est un petit choc pour nous autres Nyonsais.
On n’était pas habitués à un lieu si clair, si ouvert, si moderne.
On y entre comme dans une maison où tout le monde serait invité :
des étagères pleines de livres tout neufs,
un coin enfant où ça rigole sous les coussins,
un espace multimédia avec des ordinateurs,
une vidéothèque remplie de films et de documentaires,
un coin presse où les retraités feuillettent le journal en attendant le Pontias,
et même un fonds régional qui raconte Nyons, ses olives, ses métiers, ses paysages.
Franchement, c’est devenu un endroit où l’on vient autant pour lire que pour respirer.
Ce que beaucoup ne savent pas, c’est que cette médiathèque ne travaille pas seulement pour Nyons.
Elle a une mission intercommunale, un vrai rôle de locomotive culturelle pour tout le pays nyonsais.
Elle soutient les petites bibliothèques des villages du coin, forme les bénévoles, accompagne les élus, et sert de relais pour la Médiathèque Départementale de la Drôme, dont les chiffres donnent le tournis :
380 000 livres,
80 000 disques
11 000 films,
150 titres de journaux,
24 000 revues !
Chez nous, même la lecture voit les choses en grand.
La médiathèque n’est pas seulement moderne.
Elle est aussi gardienne de notre histoire.
Elle conserve :
les archives anciennes,
les fonds régionaux,
des documents sur l’oléiculture (en lien avec le Musée de l’Olivier),
les publications de la Société d’Études Nyonsaises,
des traces du travail des institutions locales, comme la Confrérie des Chevaliers de l’Olivier créée en 1963.
Et à chaque exposition, on sent ce lien discret mais puissant entre la modernité du lieu et la profondeur de notre mémoire locale.
Ah mes petits, quand on dit animation, on pense à des trucs sérieux.
Pas à Nyons !
Toute l’année, la médiathèque vibre :
Heures du conte,
ateliers bricolés avec du papier, de l’encre et beaucoup d’imagination,
clubs de lecture où ça débat ferme,
conférences où l’on croise toujours un visage familier,
rencontres d’auteurs,
ateliers numériques pour apprivoiser tablettes et ordinateurs.
Et puisque Nyons adore sortir, la médiathèque sort aussi :
Les livres prennent l’air,
Les Lectures vagabondes,
Les prêts à emporter,
coins presse étoffés pour l’été.
Elle suit le rythme de la ville : douce l’hiver, bavarde au printemps, débordante l’été.
La médiathèque aide les jeunes dans leurs devoirs,
les personnes âgées dans leurs démarches en ligne,
les nouveaux habitants à s’installer,
les curieux à comprendre le territoire.
C’est un lieu où l’on croise toujours quelqu’un qu’on connaît.
Un endroit qui rassemble, qui apaise, qui soutient.
Un lieu qui ressemble à Nyons, finalement :
simple, chaleureux, et plus riche qu’il n’y paraît.
La Médiathèque de Nyons, c’est un peu comme un vieux grenier qu’on aurait décidé de transformer en maison moderne :
on y garde ce qui compte,
on y accueille ce qui vient,
et on y transmet ce qu’on aime.
Elle incarne l’esprit nyonsais :
curieux, généreux, respectueux du passé, mais tourné vers demain.
Et moi, Papy Chris, je vous le dis comme je le pense :
si vous voulez comprendre Nyons,
commencez par pousser la porte de la médiathèque.
Adresse : 9 Rue Albin Vilhet, 26110 Nyons
Téléphone : 04 75 26 48 26