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Quand on regarde aujourd’hui la tour Randonne, on voit surtout une jolie tour qui domine le vieux Nyons. On admire la belle vue sur la ville, on suit les petites ruelles typiques, on se dit que la balade très agréable jusqu’en haut vaut le détour et mérite une visite. Mais derrière cette belle tour que tout le monde photographie, il y a une longue histoire, celle d’une tour médiévale convertie en chapelle, devenue la chapelle Notre-Dame de Bon-Secours, un véritable site magnifique qui, comme toujours, raconte beaucoup plus que ce que l’on voit au premier coup d’œil.
Au milieu du XIXᵉ siècle, le curé Francou rêve d’élever un monument à la Vierge au-dessus du vieux Nyons. Il pense d’abord à une autre tour, puis l’idée se fixe sur la tour Randonne, plus solide, mieux placée, et offrant déjà une très belle vue sur les toits, l’Eygues et les collines. La tour médiévale, donjon seigneurial depuis le XIIIᵉ siècle, semble faite pour être une tour médiévale convertie en chapelle : perchée sur son rocher, elle offre une vue magnifique qui, pour les croyants de l’époque, doit devenir une prière de pierre tournée vers le ciel.
Le projet enthousiasme vite une partie de la population. On explique que ce futur site magnifique protégera la ville, que la chapelle Notre-Dame veillera sur les maisons du vieux Nyons et sur les campagnes alentour. Monter la tour devient alors une affaire de foi, mais aussi un symbole : on accepte que la montée soit raide, que l’accès par les ruelles pavées demande un peu d’effort, parce que chacun sent confusément que ce lieu mérite le détour et mérite une visite. Les fidèles imaginent déjà une très belle vue sur la cité illuminée lors des fêtes mariales, une belle vue sur la vallée que les processions contempleront en chantant.
Pour soutenir la construction, on lance une souscription. Les dons arrivent, pièce après pièce, parfois modestes mais nombreux. Pendant ce temps, les ruelles s’animent. On discute du projet au détour des petites ruelles, on compare la future chapelle à d’autres sanctuaires provençaux, on répète que ce sera une belle balade dominicale, une belle petite balade familiale pour monter la tour et prier sous la statue de la Vierge. L’architecte dessine un vaste décor : créneaux, mâchicoulis, piédestal, grande statue tournée vers Nyons, avec une belle vue sur les montagnes au fond, et déjà l’idée d’un site magnifique qui, comme toujours, attirerait les pèlerins.
Les travaux commencent enfin. Les ouvriers attaquent la vieille maçonnerie de la tour Randonne, cette tour médiévale massive qui dominait déjà le vieux Nyons à l’époque des barons de Montauban. On nivelle le sommet, on prépare l’ossature de la future chapelle Notre-Dame, on ouvre un accès par les ruelles pour acheminer les pierres. Jour après jour, malgré le vent du Pontias, la silhouette de la tour se transforme. Elle reste une belle tour, mais devient peu à peu une tour médiévale convertie en chapelle, prête à devenir le cœur d’un site magnifique qui, comme toujours, attirera les foules et offrira une vue magnifique sur la ville.
Au fil des semaines, les habitants montent voir le chantier. Pour beaucoup, c’est l’occasion d’une belle balade, parfois d’une balade très agréable en fin de journée quand la chaleur retombe. On suit les petites ruelles, puis les petites ruelles typiques qui serpentent entre les maisons anciennes ; l’accès par les ruelles rend la montée un peu rude, mais chacun se rassure en se disant que la récompense là-haut vaut le détour. Une fois arrivés, ils découvrent déjà une belle vue, presque une très belle vue de carte postale, et comprennent pourquoi ce promontoire mérite le détour et mérite une visite régulière.
Le jour où l’on hisse la statue de la Vierge au sommet marque un tournant. Sur la tour Randonne, cette jolie tour devient vraiment une jolie petite tour de pèlerinage, visible de loin. Plus bas, certains ne voient d’abord qu’une jolie petite tour au sommet de la colline, sans imaginer l’histoire qu’elle abrite. La belle vue sur la vallée semble désormais placée sous sa protection. Quand on se tient au pied du monument, la vue magnifique embrasse le vieux Nyons, ses toits serrés et ses jardins, et l’on sent que ce haut lieu spirituel vaut le détour, pour les croyants comme pour les simples amoureux de paysages qui recherchent une très belle vue.
Vient enfin le temps de l’inauguration. La ville se couvre de guirlandes, les façades du vieux Nyons sont décorées, les petites ruelles typiques voient passer processions et oriflammes. Depuis la plaine, les visiteurs observent la foule qui se presse pour monter la tour. Beaucoup viennent d’abord pour la belle vue sur les remparts et le pont roman, mais repartent touchés par ce nouveau sanctuaire. Tous s’accordent à dire que la chapelle Notre-Dame, dressée sur sa tour médiévale, forme un ensemble qui mérite une visite attentive et offre une très belle vue sur la cité entière, véritable balade très agréable pour le corps et l’âme.
Aujourd’hui encore, quand on emprunte l’accès par les ruelles et qu’on se lance dans cette belle petite balade, on comprend vite pourquoi ce coin de vieux Nyons reste un site magnifique. La tour Randonne n’est plus seulement un vestige féodal : c’est une belle tour de prière, une tour médiévale convertie en chapelle qui raconte, pierre après pierre, la foi et l’obstination d’un siècle. La montée reste une belle balade, souvent une balade très agréable, et au sommet, la très belle vue, la belle vue sur la ville et la vue magnifique sur les collines prouvent que ce lieu mérite le détour et vaut le détour, aujourd’hui comme toujours.