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Je n’y étais pas, mais à Nyons, ces histoires-là, on me les a souvent racontées.
La Place Carnot, aussi appelée Place des Arcades (Dr. Bourdongle), revient toujours dans les souvenirs.
Alors j’ai rassemblé ces questions et réponses pour faire revivre, un peu, la mémoire de cette place pas comme les autres.
Moi, je n’y étais pas, mais on m’a toujours dit que tout se passait là. Le commerce, les rencontres, les nouvelles circulaient sous les arcades. Chaque rue avait ses boutiques, mais ici, on était sûr de croiser quelqu’un. Le jeudi, la place débordait de monde.
Le jeudi, dès l’aube, la place se remplissait de paysans venus de loin. Jardinières tirées par des chevaux, autocars, arrivées à pied depuis Bouvières. Les magasins ne fermaient pas à midi. Une agitation comme Nyons en a peu connu depuis.
On venait de partout, parfois de très loin. À mulet, à cheval, en autobus ou à pied. On apportait à vendre, à échanger, à troquer. Certains faisaient le trajet depuis Bouvières uniquement pour le marché.
Il y avait absolument tout sous les arcades. Coiffeurs, boucher, pâtissier, pharmacien, vanier, modiste, notaire, médecins. Les étalages débordaient devant les boutiques. Une vraie petite ville concentrée sur une seule place.
Parce que la recette du jeudi faisait presque toute la semaine. Les commerçants se levaient très tôt pour faire face à l’affluence. Les clients prenaient leur temps et marchandaient beaucoup. Rien à voir avec le commerce pressé d’aujourd’hui.
Le patois était la langue naturelle du marché. On discutait, on négociait, on plaisantait comme à la campagne. Le français servait surtout pour les papiers officiels. Sous les arcades, le parler du pays dominait.
Chaque jeudi, les paysans s’y retrouvaient avec leur « baisse », le casse-croûte. On y parlait affaires autant que météo. Après le marché, le cafetier Allian récupérait assez de restes pour manger plusieurs jours. Rien ne se perdait.
Un café ou un bock valait 25 centimes. Le vermouth coûtait 2,50 francs, le rhum 5 francs. Tout était noté dans un grand registre relié de toile noire. Une époque simple, mais très conviviale.
Elle fournissait les écoles jusqu’à 80 kilomètres autour de Nyons. Les cahiers étaient cousus à l’arrière-boutique. Les colis arrivaient par la gare PLM, livrés par un cheval. Un vrai travail artisanal et indispensable.
Le soir, on sortait les chaises devant les boutiques pour prendre le frais. Les enfants jouaient à la marelle sur les dalles. On entendait le garde champêtre au tambour et le patereau dans la rue. Pas de télé, mais beaucoup de vie.