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Ah, l’Électron Libre. Rien que d’y penser, j’ai l’impression de sentir l’odeur du café chaud et de l’huile d’olive qui traîne dans l’air du côté de la ZAC des Laurons. Ce petit théâtre, planqué juste assez pour qu’on le mérite, c’est un vrai bijou nyonsais, un truc à taille humaine comme on n’en fait plus. Une cinquantaine de places, pas plus, mais je te jure : là-dedans, on vit les spectacles comme si on les partageait autour d’une table au marché du jeudi.
Créé par une bande de passionnés ceux qui font vivre la culture dans nos Baronnies, sans chichi ni ruban l’Électron Libre s’est vite transformé en refuge des curieux, des rêveurs, des amateurs de rire et de belles histoires. Et comme souvent à Nyons, ce sont des bénévoles qui tiennent la boutique : ici, on sourit à l’entrée, on sert un petit mot gentil, et parfois on retrouve le même visage sur scène cinq minutes plus tard. C’est ça, l’esprit du coin.
Pas besoin de projecteurs géants ni de velours rouge : ici, l’intimité fait tout le charme. Quand on s’installe (oui, on se serre un peu, mais ça rapproche), on entend presque le souffle des comédiens. On n’est pas au Palais des Congrès : on est dedans, vraiment, comme quand on écoute un musicien sous le Pont Roman ou un conteur le soir de la Fête des Olives.
Et puis ce petit théâtre, il en a sous la pédale : clim’, sono, éclairages et possibilité d’organiser ses propres soirées. Pratique pour les troupes locales ou les ateliers du coin. C’est un vrai lieu vivant, un nid culturel, un truc qui respire la convivialité.
Ici, ça bouge tout le temps. Une trentaine de spectacles par an, et pas du réchauffé :
– de l’impro (les matchs font salle comble, même les touristes repartent pliés en deux),
– des pièces drôles, émouvantes, parfois un peu barrées,
– des concerts,
– des spectacles jeunesse pour les pitchouns.
Le programme change à chaque saison, un peu comme l’ambiance du marché quand on passe de l’hiver brumeux aux couleurs du printemps.
Et les tarifs ? On ne peut pas faire plus honnête. À l’Électron Libre, on veut que tout le monde puisse entrer, que ce soit un couple, une famille, ou un étudiant débarqué pour découvrir la Drôme Provençale.
Ce n’est pas juste une salle où l’on s’assoit pour regarder. Non, ici on apprend, on joue, on ose.
Ateliers pour enfants, ados, adultes, impro, création. De vrais tremplins pour ceux qui ont envie de tester la scène, comme d’autres testent la pétanque sur la Place des Arcades.
Et pour certains, ça devient sérieux : on commence en atelier, puis un jour on se retrouve sous les projecteurs. À Nyons, on a toujours aimé donner la main : c’est pareil ici.
Tu sais, à force de traîner au boulodrome ou au marché, j’en entends des avis. Les gens parlent de l’Électron Libre comme d’un « petit coin magique », d’un endroit où « on rit comme jamais », où « l’ambiance vaut de l’or ».
Certains râlent un peu sur la taille normal, c’est petit mais tous te diront que l’énergie qu’on y ressent, c’est unique. Comme à la fête du Corso : on oublie le monde, on garde la joie.
Ce théâtre-là, il existe grâce à l’entêtement des bénévoles et au soutien du coin : la ville, les acteurs culturels, les habitants. C’est un projet enraciné, comme les oliviers des Baronnies : solide, généreux, fait pour durer.
Et puis, avec ses trois espaces modulables, il accueille répétitions, petites créations locales, artistes de passage. Une vraie ruche, mais calme, chaleureuse, typiquement nyonsaise.
Lorsque vous aurez poussé la porte de l’Électron Libre, vous comprendrez pourquoi on y retourne toujours. C’est le genre d’endroit où on vit un morceau de vie, où on retrouve l’âme de Nyons : simple, sincère, accueillante.
Alors si vous passez par là après une balade autour de la Tour Randonne, un verre en terrasse ou une virée au marché faites donc un saut. Installez-vous. Souriez.
Les artistes feront le reste.
Et comme je dis toujours :
À Nyons, on ne vient pas par hasard… mais on revient parce qu’on s’y sent bien.
70 allée E. Farnier ZAC des Laurons, 26110 Nyons